Le groupe allemand Siemens, accusé par des associations de défense des droits de l'Homme d'avoir vendu au gouvernment iranien une technologie permettant de surveiller Internet, a assuré mardi n'avoir rien à se reprocher.

«Nous n'avons aucune raison de penser que nous ne nous sommes pas comportés correctement ou de manière légale en Iran», a dit son directeur financier Joe Kaeser lors d'une conférence de presse.

Des associations de défense des droits de l'Homme reprochent depuis plusieurs mois à Siemens d'avoir, via une société commune avec le finlandais Nokia, vendu à l'Iran des systèmes technologiques permettant d'espionner des opposants sur internet.

L'association allemande «Société de défense des peuples menacés» (GfbV) a reproché mardi dans un communiqué à cette société, Nokia Siemens Networks (NSN), d'avoir «fortement contribué à la répression de l'opposition iranienne.»

M. Kaeser a renvoyé vers Nokia, qui «a la responsabilité opérationnelle de NSN.» Le finlandais a déjà reconnu que des technologies vendues en Iran permettaient d'écouter les conversations téléphoniques mais nié qu'elles puissent être utilisées pour surveiller Internet.

L'association GfbV, s'exprimant à l'occasion de l'assemblée générale de Siemens, a toutefois souligné que le groupe allemand n'était pas présent en Iran que via NSN, et qu'il avait réalisé dans le pays un chiffre d'affaires de 438 millions d'euros en 2008.

Siemens vend notamment en Iran des équipements destinés à l'industrie gazière.