Qui aurait cru, en l'an 2000, qu'on se baladerait 10 ans plus tard avec un ordinateur, un lecteur numérique, un atlas mondial et un caméscope dans sa poche?

Il y a 10 ans, les ordinateurs portables étaient lourds comme deux dictionnaires. Il fallait percer des trous dans les murs pour avoir l'internet au salon. Quelqu'un soulevait par mégarde le combiné du téléphone et votre téléchargement des peintures du Louvre tombait à l'eau.

 

Aujourd'hui, vous pouvez avoir des étagères vides et 1000 livres chez vous. Rire d'un jeu de mots lâché par Lance Armstrong il y a cinq minutes. Écouter une série télé populaire filmée avec un appareil photo.

Les prévisions technologiques jaunissent plus vite que le papier journal. Or, il a fort à parier que les 10 prochaines années verront se poursuivre l'explosion de l'internet, la miniaturisation des supports numériques, les bouleversements dans la façon de consommer les médias.

L'année 2010 sera celle des tablettes tactiles. Ces écrans minces et portatifs serviront à naviguer sur le Net, à lire des livres électroniques ou à regarder la télé. À la fin janvier, Apple doit, selon de nombreuses sources, dévoiler une tablette tactile qui sera fort probablement très bien dessinée. Reste à savoir si ces nouveaux gadgets changeront la nature même de l'internet et des médias qui s'y trouvent, ou s'ils ne seront que des objets luxueux destinés à une poignée d'initiés.

Longtemps gage de performance et de qualité, la capacité de stockage des disques durs des appareils portatifs risque d'être un facteur de moins en moins important dans les années à venir. Les données seront situées ailleurs, sur des serveurs, et accessibles sur demande.

Le tout nouveau téléphone vendu par Google, le Nexus One, ouvre la marche: il n'est muni que 512 mégaoctets de mémoire, ainsi que d'une fente permettant d'y ajouter de la mémoire supplémentaire.

Déjà, 40 millions d'Américains sont abonnés à Pandora, un service gratuit qui envoie un flux de musique personnalisée aux ordinateurs et aux téléphones connectés à l'internet. Vous aimez la musique classique? Entrez le nom d'un compositeur sur le site de Pandora, et vous pourrez écouter des morceaux qui vous plaisent toute la journée, sans débourser un sou. Le service n'est aujourd'hui offert qu'aux États-Unis, mais la compagnie travaille à une expansion internationale.

La chute des prix des communications devrait également se poursuivre. Déjà, des compagnies proposent de relier votre téléphone à votre modem. Résultat: les frais d'appels interurbains disparaissent.

Google tente aussi de mettre au point la transmission de voix par l'internet (VoIP) sur les téléphones cellulaires. À terme, cela pourrait rendre caducs les tarifs exorbitants imposés par les compagnies de cellulaires aux clients qui voyagent à l'extérieur du pays. Avec un peu de chance, les factures-surprises de 600$ à votre retour de voyage disparaîtront avant la fin de la décennie.

Au plan mondial, les appareils électroniques représentent aujourd'hui 15% de la demande en énergie des foyers, une proportion qui est appelée à tripler au cours des 20 prochaines années, selon l'Agence internationale de l'énergie.

Dans ce contexte, l'émergence des compagnies «vertes» prend toute son importance. Récemment, Greenpeace a décerné à Apple le titre de «compagnie de produits électroniques la plus verte». Le géant californien a abandonné l'utilisation du plomb, du mercure et d'autres produits toxiques dans ses appareils ces dernières années, tout en les rendant moins énergivores. Souhaitons que cela devienne la norme et non l'exception.