La technologie 3D, qui pourrait révolutionner le cinéma et la télévision dans un proche avenir, fera l'objet début décembre d'un double festival en Belgique, où les derniers films et applications seront présentés au grand public et aux professionnels.

La première édition du «3D Stereo Media» proposera une «sélection des meilleurs films en relief», un genre «en pleine explosion de Hollywood à Bollywood», ont expliqué les organisateurs lors d'une conférence de presse.

Une quinzaine de films seront présentés du 30 novembre au 3 décembre dans trois complexes cinématographiques à Bruxelles, Liège et Anvers, dont six seront mis en compétition.

En parallèle, un «festival de la technologie 3D», surtout destiné aux professionnels, se tiendra au palais des congrès de Liège, du 1er au 3 décembre (programme sur www.3dmedia2009.com).

Dans le monde naissant du cinéma en relief, plusieurs écoles cohabitent. Le président du festival, Ben Stassen (Fly me to the Moon), est partisan d'une «immersion totale» dans l'image.

«Hollywood se contente souvent d'ajouter une couche de profondeur derrière l'écran et de multiplier les effets de «jaillissement», spectaculaires mais qui commencent déjà à lasser», souligne le gourou belge de la 3D, en rappelant qu'une première vague de cinéma en relief avait fait long feu dans les années 50, faute surtout de bons scénarios.

A cet égard, la sortie mondiale à la mi-décembre d'Avatar, le projet «3D» du Canadien James Cameron (Titanic), devrait donner de premières indications sur l'avenir du cinéma en relief nouvelle génération.

Mais la technologie 3D ne se limite pas aux salles obscures, loin de là. A terme, «tous les écrans» devraient l'adopter, du téléphone portable à l'ordinateur», estime même l'une des personnes à l'origine du festival, Pierre Collin.

Bien sûr, les défis sont légion, notamment pour les ingénieurs, qui doivent encore «mettre au point les logiciels capables d'assurer les retransmissions en direct», souligne l'universitaire liégeois Jacques Verly. Car l'avenir de la 3D passe peut-être par la télévision.

«Regarder un match de foot ou de basket en relief, c'est vraiment bluffant», assure Alain Gallez, autre cheville ouvrière du festival.