Une entreprise canadienne, engagée dans un conflit avec Microsoft sur une affaire de violation de brevet, a dit vendredi s'attendre à obtenir gain de cause, malgré une suspension de la condamnation du groupe informatique dans l'attente d'une procédure en appel.

Un juge fédéral du Texas a estimé le 12 août que certaines versions du logiciel de traitement de texte en vogue Word du géant américain Microsoft violaient bien un brevet déposé en 1998 par la société i4i de Toronto et relatif au langage XML.

Il a ordonné à Microsoft de payer quelque 290 millions de dollars de dommages et intérêts à i4i et a interdit la vente des versions du logiciel concernées par la violation de brevet aux Etats-Unis.

Mais Microsoft a réclamé une suspension de cette décision en attendant le résultat d'une procédure d'appel, requête qui a été acceptée par la justice jeudi.

L'appel du géant informatique doit être examiné le 23 septembre.

Dans l'attente de ce nouvel examen de l'affaire, la société canadienne s'est dite confiante vendredi.

«I4i est confiante dans le fait que le jugement (en première instance) en faveur d'i4i, qui concluait à une violation délibérée de brevet par Microsoft et émettait une injonction à l'encontre de Microsoft Word, était la bonne décision et que i4i obtiendra gain de cause en appel», a affirmé le patron de la société canadienne Loudon Owen.

«Pour paraphraser le célèbre champion de boxe Joe Louis: +Ils peuvent courir mais ils ne peuvent pas se cacher+. L'heure de Microsoft va sonner», a-t-il ajouté.

Dans cette affaire, Microsoft est accusé d'avoir violé un brevet de i4i lié au langage XML. Ce format, intégré aux versions 2003 et 2007 de Word, permettait d'ouvrir des documents en .XML, .DOCX ou .DOCM dans le traitement de texte vedette de Microsoft.

Word est l'application phare de sa suite de bureautique grand public Office, dont la nouvelle version est prévue pour le premier semestre 2010.