Greenpeace Chine a appelé jeudi le premier fabricant mondial d'ordinateurs Hewlett-Packard (HP) à «respecter ses promesses» et éliminer certains composants chimiques nocifs de ses produits.

Trois militants revêtus de combinaisons de protection contre les dangers chimiques et de masques se sont rendus au siège de HP à Pékin pour remettre symboliquement à des représentants du fabricant des ordinateurs étiquetés «produits dangereux», a expliqué à l'AFP Jamie Choi, directrice de campagne de Greenpeace Chine, qui était aussi présente.L'organisation de défense de l'environnement s'indigne du retard apporté à l'élimination d'agents ignifuges bromés (BFR) et de polychlorure de vinyle (PVC) qui aurait dû, selon elle, intervenir d'ici à la fin de l'année dans certains produits mais n'aura pas lieu avant 2011.

HP n'a pas pu être joint jeudi.

Mais dans un communiqué publié auparavant sur son site internet, le géant informatique explique que «la substitution totale (de ces deux substances) s'est révélée difficile, faute de choix alternatif qui convienne».

«Au cours des dix dernières années, HP a activement éliminé l'utilisation de ces matériels dans ses produits, avec des exceptions», souligne-t-il en annonçant que les nouveaux ordinateurs personnels en seraient exempts en 2011.

Mais, pour Jamie Choi, ce retard est «irresponsable» vu la nocivité des produits incriminés et alors que d'autres fabricants les ont éliminés.

«Le PVC est le pire de tous les plastiques pour l'environnement car en brûlant il peut former de la dioxine, un cancérigène connu», a souligné Greenpeace dans un communiqué.

Les BFR difficilement dégradables peuvent s'accumuler dans les animaux et les humains, se dégager des produits pendant leur utilisation et se retrouver dans les poussières des maisons, ce qui accroît l'exposition des humains, ajoute-t-elle.

Or «non seulement la Chine est un grand marché pour HP mais la plupart de ses composants y sont produits et y reviennent pour y être mis au rebut. Cela a un impact négatif pour la santé des gens et l'environnement», a souligné la responsable de Greenpeace.