Le pôle de compétitivité des industries numériques Cap Digital a présenté mercredi une section dédiée à la robotique de service, Cap Robotique, censée «élever la France au rang de leader mondial dans ce domaine», selon le président de cette nouvelle division, Bruno Maisonnier.

«La France est un acteur important dans le domaine de la robotique. Elle est par exemple numéro 3 en nombre de publications derrière le Japon et les Etats-Unis. Avec Cap Robotique, nous souhaitons en faire le champion du monde du secteur», a expliqué M. Maisonnier, également PDG du premier fabricant européen de robots humanoïdes Aldebaran Robotics.Renforcer la place de la France sur ce marché pourrait permettre de créer «des millions d'emplois dans le pays» tandis que les pays acheteurs de ces technologies «en détruiront des millions», a-t-il souligné lors d'une conférence de presse, citant l'exemple de l'essor d'internet en Europe «qui avait créé deux millions d'emplois aux Etats-Unis».

Cap Robotique, qui compte 45 membres dont 21 entreprises, 11 laboratoires et 13 autres acteurs comme des écoles et des instituts, entend notamment s'intéresser aux personnes âgées en perte d'autonomie, qui pourraient grâce aux robots «rester indépendantes quelques années de plus», selon son président.

La première action de Cap Robotique, un robot humanoïde mesurant entre 1,20 et 1,50 mètre et baptisé Romeo, aura ainsi pour vocation d'effectuer des actions du quotidien comme ouvrir une porte ou aller chercher des objets mais aussi d'aider une personne à se relever en cas de chute.

Ce projet, doté d'un budget de 10 millions d'euros, doit être réalisé en deux phases: la première est censée s'achever en 2011 avec un premier modèle capable de réaliser des actions simples avant la réalisation d'un produit final pour une commercialisation à l'horizon 2015, espère Bruno Maisonnier.