Le géant de l'électronique et de l'électroménager japonais Panasonic a annoncé vendredi une lourde perte nette de 379 milliards de yens (2,9 mds EUR) pour l'exercice 2008-2009, due à une chute des ventes et à des mesures de restructuration face à un marché mutant.

Le groupe d'Osaka, qui était encore bénéficiaire au terme des trois premiers trimestres, n'a pu résister à la forte baisse de la demande pour cause de récession internationale.Panasonic, qui emploie plus de 292.000 personnes dans le monde, avait pourtant déjà revu sa configuration pour se rétablir après les années noires traversées par l'économie japonaise durant la précédente décennie.

«Notre situation a fortement empiré à partir d'octobre, essentiellement à cause de la forte appréciation du yen», a-t-il regretté vendredi, réitérant le constat fait au terme de l'année 2008.

D'avril 2008 à mars 2009, le chiffre d'affaires de Panasonic a cédé 14,4% sur un an à 7.765 milliards de yens (60 milliards d'euros) et son bénéfice d'exploitation pour cette période a fondu de 86% sur un an pour tomber à 72,87 milliards de yens (560 millions d'euros).

La compétitivité des produits nippons estampillés Panasonic et ses marges ont été amoindries à l'étranger par le taux élevé du yen.

Se disant contraint à une nouvelle profonde restructuration, Panasonic avait annoncé en février qu'il allait supprimer 15.000 emplois dans le monde et fermer 27 usines, ce qui a entraîné des charges supplémentaires exceptionnelles en partie responsables du déficit révélé vendredi.

«Nous avons accéléré notre réorganisation sur la base d'une sélection de nos activités, via la liquidation de sites de production, l'abandon des branches non rentables et la réaffectation ou réduction des effectifs», a-t-il justifié.

Pour l'exercice qui s'achèvera le 31 mars 2010, Panasonic, qui devrait bientôt prendre le contrôle de son compatriote Sanyo, s'attend à être encore dans le rouge. Il table sur une perte nette de 195 milliards de yens, sur un chiffre d'affaires qui encore abandonner 9,9% sur un an.