Le groupe d'électronique, d'informatique et de systèmes de télécommunications japonais NEC Corp. a annoncé jeudi son retrait d'un projet de super-ordinateur en partie financé par le gouvernement, dans un effort de réduction de ses coûts en temps de crise.

NEC était impliqué depuis 2007 dans le développement d'un super-ordinateur de nouvelle génération aux côtés de ses concurrents japonais Hitachi Ltd. et Fujitsu Ltd, pour l'institut Riken.Ce dernier a ajouté que suite à la défection de NEC, Hitachi s'était également retiré.

NEC a précisé qu'il conservait son propre département de développement de super-ordinateur.

Fujitsu a fait savoir qu'il poursuivait le projet comme prévu. Cette semaine, il a dévoilé le microprocesseur le plus rapide au monde, baptisé «Vénus», qui devrait être installé dans le super-ordinateur de Riken.

Le projet a pour but la mise au point du super-ordinateur le plus rapide au monde pour la recherche scientifique, des sciences naturelles aux nanotechnologies.

NEC fait partie depuis longtemps des leaders en matière de développement de super-ordinateurs, avec les américains Intel et IBM.

Mais le groupe japonais, qui a accusé une perte annuelle de 296,6 milliards de yens (2,3 milliards d'euros) pour son exercice clos en mars, a décidé de se retirer du projet Riken, qui est passé de la phase de développement aux essais avant production.

«L'entreprise travaille au renforcement de sa rentabilité par tous les moyens, y compris les suppressions de postes et la révision de projets» en raison des difficultés dues à la crise économique et financière mondiale, a expliqué NEC dans un communiqué.

Or, «comme le super-ordinateur de nouvelle génération va passer au stade de production, d'importants investissements liés à cette production se profilent. Ces dépenses pèseraient significativement sur la santé financière de l'entreprise», poursuit le communiqué.