Des taxis qui arrivent plus vite, des chauffeurs qui ne tournent plus en rond en cherchant leur chemin, des clients qui ne se font plus casser les oreilles par les appels radio du centre de répartition. Les avantages du système GPS installé depuis samedi dernier dans les 330 voitures de Taxi Coop sont nombreux.

La seule autre voix qu'on peut entendre dans la voiture, à part celle du client et du chauffeur, est celle provenant de l'écran tactile installé bien en évidence sur le tableau de bord, disant : «Après le feu rouge, tournez immédiatement à gauche.» Le système de positionnement permet, en plus de donner des indications visuelles sur la carte affichée à l'écran, de guider le chauffeur étape par étape jusqu'à destination. L'appareil, relié en tout temps au central, peut aussi informer des entraves à la circulation, de l'arrivée des trains à la gare... ou des opérations policières!

 

Taxi Coop a investi 1 million $ pour l'installation du nouveau système, entièrement québécois et ontarien. C'est une première au Québec. «Le gros avantage, c'est la rapidité», explique Patrick Rebmann, chauffeur depuis quatre ans. Dans 90 % des cas, il s'écoule moins de 15 secondes entre l'appel du client et moment où le chauffeur voit apparaître les directives et l'adresse sur son écran. Le système assigne le client automatiquement à la voiture qui se trouve le plus près de lui. Tout le monde y gagne : le client est servi plus rapidement, les chauffeurs font davantage de courses, les voitures gaspillent moins d'essence.

«Pour les chauffeurs, ça a été tout un apprentissage. Il y en a parmi eux qui n'ont jamais touché à un ordinateur», souligne Denis Bérubé, directeur des communications de Taxi Coop. Même si le président de l'entreprise, Ahmed El Mansouri, «s'attendait au pire», l'implantation de la technologie s'est bien déroulée, malgré quelques accrocs qui ont donné des sueurs froides aux clients et aux chauffeurs plus tôt cette semaine.

Autre avantage : les tricheurs auront dorénavant la vie plus difficile. Il leur sera impossible, par exemple, de récupérer un client situé à l'extérieur de la zone où se trouve le taxi, parce que le système détectera qu'il n'y est pas. Même principe pour ceux qui laissaient tomber un client pour récupérer une course plus payante, prétextant que le premier ne s'était pas présenté.

Le système permet d'autres améliorations qui seront implantées sous peu. D'ici la fin de l'été, les clients pourront payer par carte de débit ou de crédit grâce à des terminaux installés dans les voitures. Éventuellement, un message automatisé pourra aussi avertir les clients sur cellulaire de l'arrivée imminente du taxi.

Depuis le début de la semaine, Brian Aubé, directeur général de l'Association des hôteliers de la région de Québec, a constaté une amélioration au service. «En plus d'arriver plus rapidement, ils ont tous les renseignements», souligne-t-il.

Mais le GPS n'est pas la solution à tous les maux. «À Sainte-Foy, dit-il, il y a un gros problème : ils manquent de voitures», et les voitures de Québec n'ont pas le droit s'y rendre en raison des zones exclusives. «Une aberration» selon lui. Plusieurs entreprises de taxis souhaitent d'ailleurs que la Commission des transports du Québec abolisse ces zones exclusives.

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