L'agence de presse américaine a annoncé lundi qu'elle prévoyait des actions judiciaires à l'encontre des sites internet qui publient ses informations sans autorisation, et a indiqué qu'elle allait baisser ses tarifs pour ses abonnés.

Ces décisions ont été annoncées lors de l'assemblée annuelle de l'agence, une coopérative de plus de 1.400 journaux, à San Diego en Californie (ouest), ainsi que dans un communiqué.Le conseil d'administration a indiqué que l'agence allait lancer «une initiative du secteur de la presse pour protéger les contenus du détournement en ligne».

«Nous ne pouvons plus rester là et regarder certains utiliser notre travail avec des théories légales erronées», a indiqué le président du conseil d'administration de l'agence Dean Singleton.

L'agence a indiqué qu'elle allait travailler avec les portails internet et d'autres partenaires abonnés, et «engagerait des actions judiciaires envers ceux qui ne le sont pas».

AP n'a cité aucun site en particulier, mais de nombreux journaux américains ont critiqué ouvertement des agrégateurs comme Google news, qui fournissent des liens vers leur contenu sans partager les revenus publicitaires. Certains journaux se félicitent toutefois du fait que Google news fait venir de nouveaux lecteurs sur leur site.

Comme l'Agence France-Presse, AP a des accords de licence avec Google.

En ce qui concerne les abonnements, l'agence américaine a annoncé des baisses de tarifs de 35 millions de dollars en 2010, après 30 millions de dollars cette année. Elle estime que ses revenus en provenance des journaux américains auront chuté d'un tiers entre 2008 et 2010.

La récession qui s'intensifie aux Etats-Unis pousse les annonceurs à réduire leurs investissements publicitaires et les Américains à se tourner vers des contenus gratuits sur internet.

De nombreux journaux américains en difficulté ont menacé de mettre fin à leurs abonnements à AP, et l'an dernier, l'agence avait dû renoncer à un projet de hausse de ses tarifs et de réorganisation.