Le groupe américain de médias Discovery Communications a annoncé mardi qu'il portait plainte contre le distributeur par internet Amazon, l'accusant d'avoir violé un brevet pour son livre électronique Kindle.

Discovery se réclame d'un brevet enregistré le 20 novembre 2007 par les autorités américaines pour réclamer à Amazon le versement de royalties, d'un montant non précisé, sur les ventes de Kindle et de sa version modernisée Kindle 2. Amazon, sollicité, n'a pas souhaité réagir.

Discovery fait valoir que la société et son fondateur John Hendricks «ont été des acteurs importants du développement des contenus et des modes de distribution numérique dans les années 1990».

«Hendricks a notamment travaillé à l'invention d'un système sûr et codé pour la sélection, la transmission et la vente de livres électroniques», souligne la société dans un communiqué.

«Le Kindle et le Kindle 2 sont des système importants et populaires de diffusion de contenu. Nous pensons qu'ils empiètent sur nos droits de propriété intellectuelle et que nous avons droit à un dédommagement équitable», a déclaré le directeur juridique de Discovery Communications, Joseph LaSala, cité dans un communiqué.

Amazon avait lancé la première version de son livre électronique le 19 novembre 2007. Le mois dernier, il a lancé une version rafraîchie, le Kindle 2, plus puissant et plus mince, bien accueilli par les spécialistes. Il donne accès à une librairie électronique de quelque 230 000 titres téléchargeables sans fil aux Etats-Unis.

Le Kindle 2 est notamment doté d'une fonction de lecture par voix synthétique, qui a été critiquée par le syndicat des écrivains américains. Amazon avait annoncé fin février qu'il laisserait les ayant-droit choisir titre par titre d'activer ou non la possibilité pour l'utilisateur de se faire lire le livre à haute voix.

Discovery Communications se présente comme «le plus grand groupe de médias sans fiction», avec 1,5 million d'abonnés à ses chaînes de télévision comme Discovery Channel ou Animal Planet.