Le groupe chinois Lenovo, quatrième fabricant mondial d'ordinateurs, a annoncé jeudi qu'il allait remplacer son directeur général américain et revenir à une direction chinoise, après de mauvais résultats au 3e trimestre.

Yang Yuanqing, président de la compagnie, va retrouver les fonctions de directeur général tandis que le contrat de l'Américain William Amelio, qui occupait ce poste depuis 2005, ne sera pas renouvelé.«Lenovo a connu le succès sur la scène internationale, mais en cette période importante, nous voulons accorder une attention toute particulière à nos affaires chinoises car elles représentent les fondations de nos affaires mondiales et de notre stratégie de croissance», a déclaré le nouveau président de la compagnie Liu Chuanzhi.

Liu Chuanzhi, qui avait contribué au lancement de Lenovo il y a 25 ans, revient à la présidence après avoir occupé ce poste jusqu'en 2005.

William Amelio, ancien cadre dirigeant chez Dell, avait rejoint Lenovo quand la compagnie chinoise avait racheté une partie d'IBM.

Selon certaines informations Amelio avait été très critiqué pour avoir remplacé un cadre très dirigeant chinois très populaire au sein de l'entreprise par un de ses anciens collègues chez Dell.

Lenovo a enregistré une perte nette de 97 millions de dollars au 3e trimestre se terminant fin décembre. Son chiffre d'affaires consolidé pour cette période a chuté de 20% par rapport à la même période de 2007 à 3,59 milliards de dollars.

Début janvier le groupe informatique chinois, né du rachat en 2005 de la division PC d'IBM pour environ 1,75 milliard de dollars, avait annoncé la suppression de 2500 emplois, invoquant un ralentissement général de ses ventes dans le monde et particulièrement en Chine.