Le monde de la technologie a lancé jeudi un appel au prochain président américain Barack Obama, lui demandant non pas une aide financière, mais la latitude nécessaire pour innover.

«Obama est le premier président numérique», a souligné Gary Shapiro, le président de l'association de l'électronique grand public (CES) à l'ouverture de son grand salon annuel à Las Vegas.

«Nous ne voulons pas un chèque. Nous disons: rejoignez-nous, laissez-nous innover, laissez-nos créer! notre économie sera florissante: l'innovation est le meilleur remède pour mettre fin à la stagnation économique», a assuré M. Shapiro.

Il a notamment réclamé une réforme de l'immigration qui permettrait aux entreprises du secteur d'embaucher plus facilement du personnel qualifié étranger, et une politique de libre-échange pour faciliter l'exportation des nouveautés du secteur.

«La nécessité de protéger et promouvoir l'innovation n'a jamais été plus grand», a encore lancé M. Shapiro, avant de résumer simplement son message: «ne faites pas de mal au secteur de l'industrie grand public!».

Barack Obama avait fait un usage sans précédent des nouvelles technologies durant sa campagne, et selon une étude de ses comptes de campagne, 91% des salariés de la Silicon Valley californienne ont voté Obama.

Il a déjà promis de développer les liaisons haut-débit et de prendre parti pour les fournisseurs de contenus et contre les opérateurs téléphoniques dans un débat sur la tarification.

Il a aussi plaidé pour l'accroissement des visas en faveur des ingénieurs, mais il a cultivé un discours prudent sur le libre-échange.