Le groupe d'informatique et d'électronique japonais Fujitsu a annoncé mardi la signature d'un accord avec le conglomérat allemand Siemens pour racheter à ce dernier sa participation de 50% dans leur coentreprise d'équipements informatiques Fujitsu Siemens Computers.

La transaction, qui devrait être bouclée d'ici au début avril 2009, s'élèvera à 450 millions d'euros (675 M$ CA), a précisé Fujitsu dans un communiqué.

Fujitsu Siemens Computers, société basée aux Pays-Bas, avait été créée en 1999 par les deux groupes pour desservir le marché européen, les pays du Moyen-Orient et africains en PC, serveurs et autres matériels et solutions informatiques.

«Nous allons hériter d'une très solide base de clients et d'une capacité de recherche et développement qui vont soutenir l'expansion mondiale de notre ligne de produits», s'est félicité le patron de Fujitsu, Kuniaki Nozoe.

«Nous sommes pour notre part ravis que notre partenaire dans la coentreprise reprenne nos titres pour la hisser vers la marche suivante du succès», a renchéri le directeur financier de Siemens, Joe Kaeser, cité dans un communiqué diffusé à Tokyo.

«Nous allons continuer de resserrer nos activités sur les secteurs stratégiques de l'énergie, des équipements industriels et de la santé», a précisé M. Kaeser.

Fujitsu Siemens Computers a encaissé un chiffre d'affaires de 6,61 milliards d'euros au cours du dernier exercice budgétaire clos en mars. La firme a alors dégagé un bénéfice d'exploitation de 72 millions d'euros et affiché un résultat net positif de 69 millions d'euros.

Le patron de Fujitsu, groupe qui sera le seul détenteur de cette entité, a précisé au cours d'une conférence de presse à Tokyo que le chiffre d'affaires de Fujitsu Siemens Computers devrait cette année être de 10% environ inférieur à celui de l'an passé.

Le groupe japonais pense que Fujitsu Siemens Computers, qui emploie quelque 10 500 salariés, endurera une perte nette de 100 millions d'euros environ cette année, mais M. Nozoe a écarté pour l'heure l'hypothèse d'une restructuration s'accompagnant d'une réduction d'effectifs.

«Les négociations avec Siemens se dont déroulées de façon tout à fait cordiales et à ce stade nous n'avons pas songé à des suppressions d'emplois», a-t-il indiqué.

Fujitsu escompte un retour à la rentabilité de sa future nouvelle filiale à 100% au cours du prochain exercice.

Avec cette acquisition, le groupe nippon espère en outre étendre la part de ses revenus issus de l'étranger. Il songe d'ailleurs à d'autres actions pour doper son expansion internationale.

«Bien entendu, nous avons besoin de nouer des alliances. Je ne peux pas donner de détails, mais nous sommes sur le point d'entamer des discussions. D'autres partenariats avec d'autres pays devraient naître», a confié M. Nozoe, sans pour autant fournir la moindre précision sur les activités potentiellement concernées.

Il a toutefois assuré «ne pas être en négociations pour s'associer au chinois Lenovo sur l'activité des PC pour particuliers», contredisant ainsi des rumeurs véhiculées par des médias japonais.