Le groupe américain de logiciels Microsoft et les autorités de l'Etat de Washington ont porté plainte contre des sociétés accusées de diffuser de faux messages de panne informatique, a-t-on appris mardi de source officielle.

Les firmes américaines Branch Software et Alpha Red sont accusées de faire apparaître de façon incessante sur les écrans d'ordinateurs des fenêtres imitant de vrais messages d'alerte (scareware).

L'utilisateur lit «BASE DE REGISTRE ENDOMMAGÉE!», et se voit proposer de visiter un site internet où on lui propose un diagnostic gratuit, qui invariablement détecte des «erreurs graves». Il peut alors, moyennant une quarantaine de dollars, faire soi-disant réparer son système.

Ce dispositif utilise une propriété du système d'exploitation Windows permettant aux administrateurs de réseau d'envoyer des alertes en cas de problème.

«Nous ne tolèrerons pas l'utilisation d'alertes alarmistes ou d'"analyses gratuites" trompeuses pour faire acheter un programme destiné à corriger des problèmes non-existants», a déclaré dans un communiqué le ministre de la justice de l'Etat Rob McKenna.

La plainte a été déposée lundi avec la collaboration de Microsoft. «La cybercriminalité continue à évoluer, mais avec des collaborations public/privé comme celle-là nous pouvons promouvoir des lois plus dures, une plus grande prise de conscience du public et pour finir de meilleures protections pour les internautes», a souligné un avocat de Microsoft, Richard Boscovich.

Microsoft estime que la moitié des pannes dont des utilisateurs lui font part sont dues à ce type de logiciels espions.

«On peut considérer que les logiciels espions sont devenus la plus grande menace posée aux consommateurs et aux entreprises depuis l'avènement de l'internet», estime le ministère de l'Etat.