Les dirigeants de Sony se montrent de plus en plus confiants concernant l'activité des téléviseurs, un pilier historique du groupe qu'ils pensent faire repasser dans le vert cette année budgétaire, après plusieurs exercices déficitaires.

«Grâce à une production massive et au fait que nous ayons confié le façonnage des dalles à des sociétés extérieures, les coûts ont baissé», a déclaré au quotidien économique Nikkei le numéro deux de Sony et patron de l'électronique, Ryoji Chubachi.

Ce dernier pense dès lors que la sortie du rouge de la division TV est pour cette année.

Le PDG de Sony, Howard Stringer, avait également indiqué lors d'une récente rencontre avec la presse que le retour à la rentabilité de cette activité était un de ses objectifs pour cette année.

Totalement absent du secteur des téléviseurs à écran à cristaux liquides (LCD) il y a trois ans, Sony s'est depuis bien rattrapé.

Grâce à ses technologies, à la puissance de sa marque et à sa réputation dans le domaine de la télévision, il est désormais parmi les tout premiers du marché, au coude-à-coude avec le sud-coréen Samsung Electronics.

Pour refaire son retard, Sony, qui ne propose désormais quasiment plus que des TV LCD, a créé une co-entreprise avec le même Samsung, S-SLD, qui fabrique les dalles des TV LCD de chacun. Leurs modèles respectifs se différencient toutefois grandement sur les plans des circuits de traitement, de l'ergonomie, des fonctionnalités et de l'esthétique.

Sony a par ailleurs conclu un accord avec le pionnier des LCD, son compatriote Sharp, pour que ce dernier lui façonne des dalles au Japon, dans une nouvelle usine, à partir de 2010.

Sony a vendu quelque 10 millions de téléviseurs LCD l'année budgétaire passée dans le monde. Il espère en écouler 70% de plus, soit 17 millions, au cours de l'exercice actuel qui sera clos fin mars 2009, notamment en étendant sa ligne de produits à des modèles d'entrée de gamme destinés aux foyers des pays émergents et pour accélérer le remplacement d'anciens postes dans les pays plus développés.