Les activités de la sonde martienne américaine Phoenix ont été retardées de 24 heures par une anomalie informatique responsable de la perte de données scientifiques, essentiellement des images, selon un communiqué posté jeudi sur le site internet de la Nasa.

«La sonde est en bon état et est totalement manoeuvrable, mais nous procédons avec prudence jusqu'à ce que nous comprenions les causes du problème», explique Barry Goldstein, le responsable de la mission Phoenix au Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la Nasa à Pasadena en Californie.

Les ingénieurs essayent de déterminer l'origine de cette anomalie, ajoute le communiqué du JPL.

Mardi la mission a engendré un volume inhabituellement élevé de données liées à l'entretien de la sonde laissant un espace insuffisant de stockage dans la mémoire pour toutes les informations scientifiques recueillies.

C'est ainsi que les données scientifiques accumulées mercredi à bord de Pheonix ont été perdues quand tous les systèmes de la sonde se sont normalement mis en veilleuse le soir avant la tombée de la nuit martienne.

Aucune de ces données scientifiques n'était hautement prioritaire, assure le JPL précisant qu'il s'agissait presqu'exclusivement d'images pouvant être de nouveaux prises par les caméra de la sonde.

L'équipe de Phoenix envisage de reprendre des activités scientifiques jeudi. Mais celles-ci ne devront pas être stockées dans la mémoire informatique de la sonde et de multiples relais de commmunication seront utilisés pour transmettre sans délai le plus grand volume possible de données recueillies, ajoute le JPL.

«Nous pouvons continuer les activités scientifiques ne dépendant pas de la mémoire permanente de Phoenix», a précisé Barry Golstein.

Les premières analyses d'échantillon du sol martien effectuées jusqu'à présent n'ont pas révélé de traces d'eau, ont indiqué en début de semaine des membres des membres de l'équipe scientifique de Phoenix dirigée par Peter Smith, de l'Université d'Arizona (sud-ouest).

Pour jeudi, ces scientifiques prévoient de faire creuser le bras articulé de Phoenix plus profondément dans le sol arctique martien. Ils ont aussi programmé des prises de vues et un point météo.

Avant l'apparition de ce problème technique, le bras de Phoenix, qui ressemble à une pelleteuse, avait creusé une tranchée d'une trentaine de centimètres de longueur et de moins de 2,5 cm de profondeur sans trouver trace de ce matériau blanc qui intrigue beaucoup les scientifiques de la mission.

Certains pensent qu'il s'agit de glace et d'autres de sel.

C'est le troisième retard dans les travaux scientifiques de Phoenix depuis son arrivée près du pôle nord de la planète rouge le 25 mai dû à une anomalie technique.

Les précédents problèmes provenaient des deux orbiteurs martiens américains qui servent de relais radio entre la sonde et la Terre.

Phoenix est une mission de trois mois en quête d'eau et de composants organiques pour déterminer si une vie primitive aurait pu exister sur Mars.