Les fabricants de logiciels peuvent souffler un peu : le taux de piratage de logiciels informatiques a légèrement baissé en 2007 au Canada, passant de 34 à 33%.

Cette baisse peut sembler minime, mais il reste qu'elle ramène le taux de piratage en-deçà de sa moyenne des cinq dernières années et maintient le Canada parmi le 20 pays affichant le niveau de piratage le plus bas.

«Bien qu'il soit encourageant de noter une légère diminution du taux de piratage de logiciels au Canada, le fait qu'il n'a presque pas changé au cours des cinq dernières années indique que nous avons encore du pain sur la planche », nuance toutefois Michael Murphy, président de la Business Software Alliance du Canada.

C'est d'autant plus vrai qu'à l'échelle mondiale, le taux de piratage a augmenté au même moment, passant de 35 à 38%, surtout à cause d'une forte croissance des ventes dans les marchés en émergence qui piratent le plus.

La firme d'information commerciale IDC évalue les pertes globales pour l'industrie du logiciel à 48,2 milliards de dollars en 2007.

Aux États-Unis, le taux de piratage reste beaucoup plus bas qu'au Canada et ne s'élève qu'à 20%.

« Des lois et des pénalités plus strictes dans d'autres pays, notamment aux États-Unis, ont contribué de manière efficace à freiner le piratage de logiciels, croit Michael Murphy.

«Si nous voulons diminuer le piratage et ses conséquences sur l'industrie canadienne de la TI, il est grand temps pour nous de mettre en œuvre une réforme des lois sur les droits d'auteur. »

La BSA réclame des mesures plus fermes de la part du gouvernement canadien pour diminuer le piratage.

Outre une renforcement des lois sur les droits d'auteur, elle réclame un accroissement important des ressources pour les faire appliquer.