Le réseau informatique à très grande vitesse Géant, qui relie 30 millions d'étudiants et chercheurs en Europe, va désormais s'étendre vers l'Asie, la Méditerranée et l'Amérique latine, a indiqué vendredi la Commission européenne.

Le réseau informatique à très grande vitesse Géant, qui relie 30 millions d'étudiants et chercheurs en Europe, va désormais s'étendre vers l'Asie, la Méditerranée et l'Amérique latine, a indiqué vendredi la Commission européenne.

Ce réseau connecte déjà 30 millions d'utilisateurs dans 3500 universités et centres de recherche de 34 pays européens, de Reykjavik à Vladivostok, et transporte les informations à travers ses 50 000 km de câbles de fibre optique noire grâce à de la «lumière pulsée», permettant un débit de 320 gigabits par seconde.

Il va désormais s'étendre dans les Balkans, vers la Mer noire, la région méditerranéenne, l'Afrique du Sud, l'Asie et l'Amérique latine, en reliant des réseaux régionaux qui sont en cours de développement, avec l'aide de l'UE.

Le projet Géant, lancé en 2000 avec un financement de 200 millions d'euros (297 millions de dollars canadiens), bénéficiera dans ce but d'un nouvel investissement de 90 millions d'euros d'ici 2012 (134 millions de dollars canadiens).

«L'énorme capacité de traitement de données de Géant va permettre à l'Europe de réunir les meilleurs cerveaux, partout dans le monde, pour répondre aux défis auxquels nous faisons tous face», a commenté la commissaire à la Société de l'information Viviane Reding.

Géant sert déjà aujourd'hui à des grands projets scientifiques, comme le projet européen Expres qui relie les plus grands radiotélescopes de Chine, d'Europe, d'Afrique du Sud et du Chili à un superordinateur aux Pays-Bas, pour produire des images en temps réel.

Le grand collisionneur de hadrons de l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (Cern), qui est le plus puissant accélérateur de particules du monde destiné à éclaircir les mystères de la formation de l'Univers, bénéficiera également des services de Géant.

Cet accélérateur de particules, qui doit démarrer ses activités cette année, utilisera le réseau pour transmettre «une quantité sans précédent de données (15 millions de giga-octets par an)» à 5000 chercheurs dans le monde.