Electronic Arts abolit le 29 février au Canada et donne congé à ses employés.

Electronic Arts abolit le 29 février au Canada et donne congé à ses employés.

«Nous nous sommes dit que nous pourrions réécrire l'histoire et le calendrier grégorien, explique en riant Alain Tascan, patron des studios d'Electronic Arts à Montréal. Il n'y a pas de congé entre Noël et Pâques et il y a un jour de trop en février cette année.»

Les quelque 500 employés des bureaux montréalais et d'ailleurs au pays ont donc reçu le mandat de passer du temps en famille, de faire du bénévolat, de se reposer, mais surtout de ne pas se présenter au travail.

L'année n'est pas finie et les projets ne manquent pas.

Avec l'arrivée d'EA Mobile, pour la production de jeux pour les cellulaires, le studio occupe maintenant trois étages à Place Ville-Marie.

Après le nouveau congé du dernier jour de février, le studio de Montréal se préparera au lancement en mars de sa première superproduction de nouvelle génération avec le jeu Army of Two, sur lequel une grosse équipe a œuvré plusieurs mois.

Même si EA ne dit pas précisément le budget consacré à la production, on peut supposer que cela dépasse les 20 M$.

Avec toutes les productions et les studios au Québec, la province devient une plaque tournante du jeu vidéo avec une très forte réputation.

«Dans le monde du jeu vidéo, on sait que si ça vient du Québec, ce sera un produit de qualité, ajoute M. Tascan. Ça prend un certain temps pour avoir une masse critique pour attirer des gens ici, faire en sorte que les universités adaptent leur enseignement au besoin du marché et pour que les jeunes envisagent le monde du jeu vidéo comme carrière.»

Au cours des derniers jours, la direction d'EA a indiqué aux analystes que l'entreprise visait à doubler son chiffre d'affaires mondial d'ici trois ans pour le faire passer de 3 milliards $ à 6 milliards $.

Le lancement de la console Wii et les jeux sur cellulaire ont fait en sorte qu'un nouveau public se met au jeu vidéo.

«C'est un travail à valeur ajoutée, souligne M. Tascan. Alors, c'est la qualité qui prime parce que nous créons un produit culturel à haute valeur ajoutée. Ce métier ne peut pas être déplacé vers des pays où c'est le prix du produit au bout de la chaîne de montage qui compte.»

Avec les nouvelles consoles et les nouveaux utilisateurs de tous les âges, le potentiel dans ce créneau de marché ne semble pas près de diminuer.