Invité à la «linux.conf.au» qui s'est déroulée à l'Université de Melbourne, en Australie, Torvalds a une nouvelle fois montré qu'il n'avait pas sa langue dans la poche.

Invité à la «linux.conf.au» qui s'est déroulée à l'Université de Melbourne, en Australie, Torvalds a une nouvelle fois montré qu'il n'avait pas sa langue dans la poche.

Pour lui, «certains points dans Mac OS X sont d'une rare nullité et même pire que Windows» (ndlr : il fait notamment allusion au système de gestion des fichiers, HFS étendu). Torvalds va jusqu'à comparer cet élément du système d'exploitation, avec un résidu gastrique malodorant, qui porte bonheur s'il est écrasé du pied gauche...

Pour autant, Torvalds établit une hiérarchie entre Vista et MacOS X. «Je ne pense pas qu'ils soient égaux dans leur imperfection. Je crois que Leopard est vraiment un meilleur système, mais à certains égards j'ai trouvé qu'il était pire que Windows à programmer. Son système de fichiers est un non sens absolu, c'en est effrayant. Je pense que OS X est mieux que Windows sur bien des aspects, mais c'est une course pour la seconde place derrière Linux.»

Le créateur du noyau de Linux considère que les nouveaux «super systèmes d'exploitation» de Microsoft et Apple ne sont que des vitrines «qui poussent le consommateur à acheter des mises à jour et à changer plus que régulièrement de machines».

«C'est une perte de temps pour l'utilisateur, un système d'exploitation doit d'abord être pratique à l'usage, complètement invisible...»

Reste que dans les faits Linux est encore à la traîne derrière les deux géants américains. Sur ce point, Torvalds estime que l'arrivée de la plate-forme chez de nombreux fabricants comme Dell et le lancement de l'Eee d'Asus, basé sur un système d'exploitation Linux, ou bien encore l'OLPC, sont autant de signes positifs.

Profitant d'une conférence organisée, dans les locaux du Sydney Morning Herald, il a également critiqué la GPLv3 (General Public License version 3): «je pense que c'est une mauvaise licence, mais bon, ce n'est pas la fin du monde.» Il s'est aussi agacé par le marketing sauvage autour de l'aspect purement graphique des nouveaux systèmes.

Torvalds rappelle également que Linux est parfaitement adapté à la mobilité, car il y a 15 ans les machines disposaient de composants nettement moins performants. Les initiatives des sytèmes d'exploitation mobiles sous Linux se multiplient en effet et selon Canalys, la part de marché de Linux dans les mobiles atteint désormais 5%.

Il pense également que les industriels d'Asie vont certainement jouer un rôle important sur ce segment ; car l'utilisation de logiciels propriétaires est très coûteuse. Et, il n'y a qu'une alternative qui «open source» (code source libre).

Linux plus vert...

Torvalds a précisé que des efforts de développement avaient été réalisés au niveau de la gestion de l'énergie par les multiples distributions de Linux.

Jouant la carte de la transparence, il reconnaît que les anciens outils de diagnostics de Linux étaient plutôt médiocres (ndlr : système de Black Box).

«Le développement de la nouvelle architecture a été long. Mais désormais nous pouvons le dire le, le gros du travail est fait.»