En 2005, le CRTC autorise les premiers services de radio par abonnement au Canada. Les entreprises Sirius et XM satellite font leur apparition dans l'univers radiophonique, jusqu'ici l'apanage des radios terrestres et de quelques radios Internet.

En 2005, le CRTC autorise les premiers services de radio par abonnement au Canada. Les entreprises Sirius et XM satellite font leur apparition dans l'univers radiophonique, jusqu'ici l'apanage des radios terrestres et de quelques radios Internet.

Selon les derniers chiffres, il y aurait quelque 800 000 abonnés à la radio satellite au Canada, 300 000 chez XM Satellite et 500 000 chez Sirius. Les deux entreprises ne comptabilisent malheureusement pas le nombre d'abonnés par province, mais le Québec aurait aussi, semble-t-il, plongé dans l'aventure satellite.

Sirius Canada, une coentreprise de Radio-Canada, compte 110 stations, dont 11 canadiennes (cinq en français et six en anglais). Quant à Canadian Satellite Radio, connue sous le nom de XM Satellite, elle regroupe 130 chaînes, dont 13 au contenu canadien (cinq en français, huit en anglais).

Selon les règles du CRTC, les compagnies de radio satellite doivent offrir au moins 10 % de chaînes canadiennes. Elles ont également l'obligation de verser 5 % de leurs recettes annuelles à la promotion d'artistes canadiens.

En février, les deux entités américaines des compagnies annonçaient leur fusion prochaine. Les impacts de celle-ci au Canada ne sont pas encore connus.

Pour les amateurs de musique

La radio satellite séduit surtout les amateurs de musique qui ne veulent pas perdre leur temps à télécharger des chansons. «C'est comme un juke-box dans le ciel», lançait André Di Cesare, de XM satellite, lors d'une conférence à la TELUQ. On ne pourrait dire mieux en regardant la liste des chaînes des deux entreprises. On peut y entendre country, rock, jazz, nouvel âge, classique, musique chrétienne, musique du monde, radio Elvis (Presley), radio asiatique, radio Disney, radio Playboy, etc. Sans compter les stations de talk radio. Chacun des concurrents du satellite table évidemment sur ses «vedettes» pour augmenter sa crédibilité : Oprah Winfrey et Jeff Fillion pour XM, Howard Stern pour Sirius.

La radio satellite a beaucoup d'attraits pour séduire les auditeurs. D'abord, elle est de loin celle qui offre la plus grande variété musicale. De plus, les auditeurs peuvent syntoniser leur station préférée peu importe où ils se trouvent au Canada sans changer de fréquence. Pour cette raison, la radio satellite est très prisée par les camionneurs et elle devient un élément de base chez quelques constructeurs automobiles.

Toutefois, elle parle peu de ce qui se passe chez nous. Mais son plus grand frein demeure son coût. Habitués à pouvoir syntoniser gratuitement la radio, bon nombre d'auditeurs ne sont pas prêts à payer pour le service. Grosso modo, l'abonnement mensuel à la radio satellite coûte 15 $. À ce montant il faut ajouter l'achat de l'appareil radio dont le prix varie de 40 $ à 360 $. Il y a également des coûts supplémentaires si on veut écouter la radio satellite à la fois dans l'auto, à la maison et en se promenant dans la rue.

Est-ce la radio de l'avenir? En raison de son coût, la radio satellite, quoique assez populaire, ne pourra probablement jamais être dominante dans le marché de la radio.

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