Le géant internet Google a confirmé vendredi qu'il allait participer aux enchères organisées en janvier prochain par les autorités fédérales américaines pour acquérir des fréquences de téléphonie mobile, un projet qui était informel depuis plusieurs mois.

Le géant internet Google a confirmé vendredi qu'il allait participer aux enchères organisées en janvier prochain par les autorités fédérales américaines pour acquérir des fréquences de téléphonie mobile, un projet qui était informel depuis plusieurs mois.

«Google va participer aux enchères du régulateur des télécoms FCC (Federal Communications Commission) pour les fréquences de téléphonie mobile sur la bande des 700 mégahertz», a indiqué le groupe dans un communiqué.

Ces enchères, qui doivent débuter le 24 janvier prochain, sont très attendues car elles vont changer radicalement le paysage américain de la téléphonie mobile, en faveur d'une plus grande libéralisation du marché.

A ce jour, le marché américain du mobile est bien plus contraignant que dans d'autres pays, dont l'Europe, les opérateurs ayant des accords d'exclusivité avec équipementiers et éditeurs de services pour distribuer des modèles de téléphones et des applications mobiles, ce qui bride le choix des consommateurs.

A l'issue des enchères de janvier, les fréquences de 700 MHz, jusqu'ici attribuées à la télévision analogique, vont être dédiées à la téléphonie mobile, selon la volonté de la FCC qui veut favoriser l'entrée de nouveaux opérateurs télécoms sur le marché du mobile.

«Les usagers pourront télécharger n'importe quelle application et utiliser le téléphone de leur choix sur ces réseaux télécoms», résume Google.

L'irruption de ces nouveaux entrants sur ces fréquences à très haut débit promet l'arrivée de toute une série de nouveaux services pour l'usager et une concurrence acharnée entre les prestataires. Dans cette perspective, le marché et la presse spéculent depuis des mois sur une participation de Google, mais aussi du groupe informatique Apple.

Une bataille très anticipée est notamment celle entre l'iPhone, le téléphone intelligent dernier cri d'Apple - si Apple confirme participer aux enchères - et le «Google Phone», un téléphone que Google s'apprêterait à mettre au point, selon des rumeurs insistantes depuis l'été dernier.

Google n'a pas dit un mot vendredi sur un éventuel «Google Phone», et a seulement indiqué être prêt à débourser les 4,6 milliards de dollars de mise de départ pour les enchères, car «c'est important de dépenser notre argent pour nos principes. Les consommateurs méritent plus de concurrence et d'innovation que ce qu'offre actuellement le marché du mobile».