Les services secrets russes ont autorisé le groupe canadien Research in Motion, développeur du populaire téléphone multi-fonctions BlackBerry, à entrer sur le marché russe mais ont exigé de connaître les noms des abonnés, a indiqué mardi l'agence Ria Novosti.

Les services secrets russes ont autorisé le groupe canadien Research in Motion, développeur du populaire téléphone multi-fonctions BlackBerry, à entrer sur le marché russe mais ont exigé de connaître les noms des abonnés, a indiqué mardi l'agence Ria Novosti.

Les compagnies russes de téléphonie MTS et VimpelCom, leaders sur le marché russe, ont reçu l'autorisation du FSB (ex-KGB) pour l'utilisation de la licence du système BlackBerry pour un an, ont annoncé leurs services de presse.

Jusque là, le BlackBerry ne pouvait pas être utilisé dans toutes ses fonctionnalités en Russie, les services spéciaux refusant de leur donner l'agrément au prétexte qu'ils ne pouvaient avoir accès au système.

Ekatérina Ossadtchaïa, une porte-parole de VimpelCom, a précisé que son entreprise aurait néanmoins l'obligation d'informer le FSB du nom des utilisateurs de BlackBerry et que les personnes travaillant au service de l'Etat ou ayant accès à des secrets d'Etat étaient interdits de BlackBerry.

Dans un premier temps, les opérateurs se concentreront sur les clients entreprises, «avant de penser au mass market», selon Mikhaïl Chamoline, directeur de MTS Russie, également cité par Ria Novosti.

Conformément à un décret présidentiel signé en 2000 par le président Vladimir Poutine, les services secrets ont le droit d'écouter téléphones, mobiles, fax et de surveiller les échanges sur internet sans l'autorisation d'un juge.