La plus grande simulation informatique de la formation des structures de l'Univers qui doit permettre de comparer les modèles aux observations directes, vient d'être mené à terme au Commissariat à l'énergie atomique (CEA), a annoncé mardi cet organisme de recherche français.

La plus grande simulation informatique de la formation des structures de l'Univers qui doit permettre de comparer les modèles aux observations directes, vient d'être mené à terme au Commissariat à l'énergie atomique (CEA), a annoncé mardi cet organisme de recherche français.

Cet exploit a été réalisée dans le cadre du «Projet Horizon» sous la direction de l'astrophysicien Romain Teyssier sur le nouveau supercalculateur Bull au Centre de calcul recherche et technologie (CCRT) du CEA à Bruyères-le-Châtel (sud de Paris).

Le «Projet Horizon» est une collaboration entre le CEA, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et les universités, regroupant une vingtaine de spécialistes de la formation des structures de l'Univers et d'experts en simulation numérique.

Partant des conditions initiales de l'Univers que l'on peut observer sur le rayonnement fossile (émis il y a 13 milliards d'années, 380 millions d'années après le Big Bang, lorsque l'Univers est devenu transparent à la lumière) «il est possible de suivre les trajectoires d'un grand nombre de particules qui servent à décrire le fluide cosmique», explique Romain Teyssier dans le communiqué du CEA.

Avec près de 70 milliards de particules et plus de 140 milliards de mailles (volumes), le calcul réalisé au CCRT représente, assure le CEA, le record absolu en matière de simulation numérique, qui demanderait plus de mille ans à un ordinateur individuel. Ainsi, pour la première fois, il est possible de décrire la moitié de l'Univers observable, ajoute le communiqué.