Les revenus générés par internet ont continué à grimper de plus de 20% au premier trimestre en France, tandis que ceux de la téléphonie mobile sont en perte de vitesse, selon le bilan trimestriel publié mardi par l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep).

Les revenus générés par internet ont continué à grimper de plus de 20% au premier trimestre en France, tandis que ceux de la téléphonie mobile sont en perte de vitesse, selon le bilan trimestriel publié mardi par l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep).

«Le taux de croissance annuel du revenu d'internet se maintient à un niveau supérieur à 20% depuis près de deux ans», note l'Arcep. Au premier trimestre, il est de 1,087 milliard d'euros (1,6 milliards de dollars canadiens), en progression de 24,1% sur un an.

Les revenus des services de téléphonie mobile, qui représentent encore «près de 45% de l'ensemble du revenu des services de communications électroniques», voient leur croissance «se ralentir depuis le début de l'année 2006», relève l'Autorité.

Celle-ci n'atteint plus que 5,2% au premier trimestre 2007, pour un revenu de 4,3 milliards d'euros (6,3 milliards de dollars).

La facture mensuelle moyenne par client mobile est donc en recul: 27,60 euros (40 dollars)au premier trimestre, en baisse de 1,9% sur un an. On peut y lire l'effet de la concurrence et des pressions réglementaires sur les tarifs.

Si le volume de trafic augmente peu (+8,6%, contre +15% en moyenne en 2006), les SMS sont toujours aussi populaires, avec 4,5 milliards de messages émis au premier trimestre, soit 28,3 SMS par client et par mois, 3 de plus qu'il y a un an.

Internet continue quant à lui sur sa lancée, avec un nombre d'abonnements en hausse de 15% sur un an. Près de 90% des clients internet le sont en haut débit, principalement en ADSL (par opposition au câble).

Ces derniers utilisent pleinement les fonctionnalités de leurs forfaits internet: ils sont ainsi 3,3 millions, au premier trimestre, à être abonnés à un service de télévision sur ADSL, soit 120% de plus qu'un an plus tôt.

Ils profitent aussi des communications téléphoniques incluses dans ces forfaits: le succès de la téléphonie par internet (VoIP) ne se dément pas, stimulant la téléphonie fixe en général. Le nombre d'abonnements au fixe augmente de 4%, à 38,7 millions, mais 20% d'entre eux sont des abonnements aux services de téléphonie IP (contre 11% un an plus tôt).

Cette dernière constitue 27% du trafic et même 40% des communications vers l'international (contre 14% et 15% un an plus tôt), tous les fournisseurs d'accès incluant dans leurs forfaits des appels illimités vers des dizaines de pays.

Enfin, les services de renseignements téléphoniques en 118 reçoivent toujours moins d'appels: 36 millions au premier trimestre, contre 38 millions au quatrième trimestre 2006 et 53 millions un an plus tôt.

En revanche, leurs revenus, qui avaient fortement baissé après la fermeture du 12, le 3 avril 2006, semblent se stabiliser, à 38 millions d'euros, contre 40 millions au quatrième trimestre 2006 et 47 millions un an plus tôt.

«Deux tiers des appels émanent des clients des opérateurs mobiles», note l'Arcep.

Au total, le marché des communications électroniques a généré un chiffre d'affaires de 9,6 milliards d'euros au premier trimestre, en hausse de 1,8% sur un an.