Le Centre de recherche et d'information indépendantes sur les rayonnement électromagnétiques (Criirem) a lancé mercredi une mise en garde contre des risques possibles provoqués par des téléphones mobiles hybrides GSM/Wi-fi portés contre la peau du visage ou tenus à la main.

Le Centre de recherche et d'information indépendantes sur les rayonnement électromagnétiques (Criirem) a lancé mercredi une mise en garde contre des risques possibles provoqués par des téléphones mobiles hybrides GSM/Wi-fi portés contre la peau du visage ou tenus à la main.

L'arrivée de ces téléphones bi-mode, «conjuguant les réseaux GSM et Wi-Fi et capables de passer d'un système à l'autre sans rupture de conversation», est «d'autant plus inacceptable qu'elle contredit les recommandations sanitaires formulées par tous les experts», déclare le Criirem dans un communiqué.

Il dénonce «la volonté industrielle du "tout sans fil", qui additionne et multiplie les sources d'exposition sans aucune étude sanitaire ni avertissement préalable».

Alors que les rayonnements GSM se situent dans des fréquences de 900 ou 1800 mégahertz (Mhz), un terminal en mode Wi-Fi «émet des ondes pulsées à 2450 Mhz, la fréquence optimum pour agiter les molécules d'eau - c'est-à-dire exactement celle utilisée par un four à micro-ondes», relève le Criirem.

«Lors de l'usage d'un téléphone Wi-Fi, ou la proximité quotidienne avec un point d'accès, les expositions au Wi-Fi s'additionnent et peuvent provoquer, dans la durée, des réactions biologiques» (sensations de chaleur, pulsations crâniennes, fatigue, migraines, insomnies..), avertit Michèle Rivasi, présidente du Criirem.

Elle s'interroge «sur l'impact d'un téléphone Wi-fi sur l'eau présente dans la peau ou le liquide céphalo-rachidien qui baigne le cerveau». Selon le conseil scientifique du Criirem, «il n'y a pas de seuil pour le déclenchement de réactions de type "syndrome des micro-ondes"».

Une étude conduite par Supelec et publiée en avril 2007 par l'Autorité de régulation des télécommunications (Arcep) recommandait notamment de positionner les points d'accès des équipements Wi-Fi «en hauteur (plus haut que la hauteur de la tête: 2,1 m par exemple), pour limiter l'exposition des personnes et pour augmenter le rayon de couverture». Il était également conseillé «d'éviter de toucher de façon prolongée l'antenne» assurant la connexion.

«Les utilisateurs de téléphones Wi-fi, portés contre l'oreille ou tenus à la main, ont-ils été prévenus de cet avertissement?», interroge le Criirem.