À côté de l'iPhone d'Apple, les appareils des compétiteurs ont l'air «obèses», «primitifs» et «amateurs» disent les critiques américains qui ont pu mettre la main sur l'objet le plus attendu de l'année.

À côté de l'iPhone d'Apple, les appareils des compétiteurs ont l'air «obèses», «primitifs» et «amateurs» disent les critiques américains qui ont pu mettre la main sur l'objet le plus attendu de l'année.

Les critiques du New York Times, du Wall Street Journal et du USA Today publient aujourd'hui leurs comptes-rendus de deux semaines passées avec l'iPhone entre les mains. L'iPhone n'est pas parfait, disent-ils, mais il est impressionnant.

«Même dans sa version 1.0, l'iPhone est le plus sophistiqué des appareils électroniques sortis ces dernières années. Il fait les choses tellement bien et de manière si agréable que l'on tend à oublier ses défauts», écrit David Pogue, réputé critique du New York Times.

Le Wall Street Journal est tout aussi enthousiaste. Walter S. Mossberg et Katherine Boehret décrivent l'appareil comme un ordinateur de poche qui marque une percée technologique.

«L'iPhone est une toute nouvelle expérience et un plaisir à utiliser», écrivent-ils.

«Après des mois de battage médiatique, Apple livre un appareil prodigieux – un téléphone à la mode, un iPod lisse et une expérience Internet comme on n'a jamais vu sur un appareil mobile», écrit quant à lui Edward C. Baig dans le USA Today.

Les critiques qui ont eu l'occasion de tester l'iPhone insistent particulièrement sur le logiciel de l'appareil, décrit comme facile à utiliser et rapide.

«Bien entendu, c'est agréable à l'oeil. Mais ça rend le téléphone amusant à utiliser, ce qui n'est pas quelque chose que l'on puisse dire de la plupart des téléphones cellulaires», écrit David Pogue à propos de l'écran tactile de l'iPhone.

Le Wall Street Journal parle quant à lui d'un nouveau standard pour l'industrie.

L'iPhone, disent Walter S. Mossberg et Katherine Boehret, «offre le meilleur fureteur Web qui ait été vu sur un téléphone intelligent, et un logiciel de courriel robuste».

La synchronisation avec les ordinateurs est simple, ajoutent-t-ils, l'iPhone allant chercher la musique, les photos et les vidéos sur un ordinateur pour les rapatrier.

AT&T : le problème de l'iPhone

Si le nouvel appareil d'Apple séduit les critiques, le réseau auquel il se connecte déçoit.

Apple ayant donné l'exclusivité de son appareil à AT&T, les consommateurs qui mettront la main sur le téléphone n'auront d'autres choix que de se brancher à son réseau.

Le signal d'AT&T est souvent déficient, note le critique du New York Times, qui suggère à la compagnie d'adopter le slogan «I'm losing you».

Pour la transmission de données, l'iPhone utilise le réseau «EDGE» d'AT&T. Un réseau «lent et horrible», selon David Pogue du Times.

«Le réseau EDGE a deux vitesses. Quand vous êtes sur la plus lente, les pages Web se chargent à une vitesse qui rappelle celle des accès par ligne commutée (dial-up)», écrit Steven Levy dans Newsweek.

Les critiques notent toutefois que lorsqu'il se branche à un réseau Wi-Fi, l'iPhone navigue sur le Web à une vitesse phénoménale.

Tant au New York Times qu'au Wall Street Journal, on rapporte qu'après deux semaines d'utilisation «sans protection», l'iPhone est resté presque neuf, l'écran ne se rayant pas facilement.

L'iPhone sera mis en vente vendredi aux États-Unis, à un prix minimum de 500 dollars américains.