San Francisco - Pour Tim O'Reilly, qui a nommé ce qu'il est convenu d'appeler le Web 2.0, les logiciels sont désuets dans la nouvelle ère du Web. Ce sont maintenant les données qui comptent.

San Francisco - Pour Tim O'Reilly, qui a nommé ce qu'il est convenu d'appeler le Web 2.0, les logiciels sont désuets dans la nouvelle ère du Web. Ce sont maintenant les données qui comptent.

Depuis qu'il a parlé du Web 2.0 en 1995, Tim O'Reilly est contraint d'expliquer à répétition ce qu'il veut dire exactement par cette expression.

Se sent-il pris dans les définitions à n'en plus finir? L'homme rit quand on lui pose la question.

«Absolument! Mais je n'ai pas de regrets. Par contre, je pense qu'il y a encore beaucoup de choses que les gens ne comprennent pas. Il y a beaucoup de directions que les gens ont prises pour parler du Web 2.0 et qui ne sont pas les bonnes.»

Pour Tim O'Reilly, comprendre le Web 2.0, c'est comprendre que le Web est et sera guidé par les données et ceux qui les possèdent.

Avant que le premier ordinateur personnel abordable ne soit mis sur le marché par IBM, dit Tim O'Reilly, le contrôle était entre les mains de ceux qui possédaient le matériel informatique. Après l'arrivée d'IBM, ce sont les logiciels qui ont pris de la valeur. Puis, les logiciels code source libres sont arrivés.

«La grande question du Web 2.0, c'est "qu'est-ce qui a de la valeur maintenant"? Si vous pensez que c'est le logiciel, vous passez à côté», dit-il.

Pour Tim O'Reilly, ce sont les données qui changent tout.

«Regardez Google. Ils ont des algorithmes géniaux. Mais si vous aviez une copie des logiciels de Google, vous ne pourriez rien faire avec. Ce sont les données de Google qui sont importantes.»

Il rappelle que Google se targue de vouloir «donner accès à toute l'information du monde». Tout un défi, dit-il, mais Google a compris que c'est l'information qui est le nouvel eldorado.

«Les logiciels peuvent être gratuits et ouverts, dit Tim O'Reilly, grand apôtre du code source libre. Car les règles fondamentales sont différentes. Je crois que c'est ce que les gens ne comprennent pas encore complètement avec le Web 2.0. Nous allons vers une nouvelle plateforme avec de nouvelles règles.»

Technaute au Web 2.0 Expo:

18 avril - Les YouTube et MySpace en explosion

17 avril - Google fera compétition à PowerPoint

17 avril - Google se moque des accusations de monopole

16 avril - Web: les vidéos doivent être courts et drôles

16 avril - Internet: investir à ses risques

16 avril - Web 2.0: l'argent ne pousse pas dans les arbres

13 avril - Humanix.ca invitée à San Francisco

13 avril - Qu'est-ce que le Web 2.0?