Microsoft compte lancer des poursuites judiciaires aux États-Unis et en Europe contre les «cybersquatteurs», qui parasitent les adresses Internet ayant pignon sur rue, ont indiqué des dirigeants du géant informatique au Financial Times publié mercredi.

Microsoft compte lancer des poursuites judiciaires aux États-Unis et en Europe contre les «cybersquatteurs», qui parasitent les adresses Internet ayant pignon sur rue, ont indiqué des dirigeants du géant informatique au Financial Times publié mercredi.

Les «cybersquatteurs» enregistrent des noms de domaines utilisant le nom d'une marque très connue, ou un intitulé très proche, comme par exemple «micrsoft.com». Ils cherchent ensuite à gagner de l'argent en revendant l'adresse au propriétaire de la marque ou grâce à la publicité.

Microsoft veut s'en prendre à des sociétés qu'il accuse d'avoir enregistré des marques en violation de sa propriété intellectuelle. En Europe, il envisage de lancer des procédures judiciaires en Grande-Bretagne, en Italie et en Allemagne. Les détails de ces poursuites doivent être révélés ultérieurement.

«Le cybersquatting est un problème de plus en plus grave pour les marques du monde entier. Nous espérons sensibiliser les autres propriétaires de marques et les inciter à agir», a déclaré au journal Aaron Kornblum, un avocat de Microsoft, spécialiste de la sécurité sur Internet.

Microsoft est récemment parvenu à un accord avec le britannique Dyslexic Domain Company, accusé d'avoir enregistré plus de 6000 noms de domaines, dont plusieurs susceptibles de gêner Microsoft. Dyslexic Domain va payer 46 000 dollars à Microsoft, soit la somme qu'il aurait perçue grâce à ces noms de domaines.

«Auparavant, les sociétés devaient soit payer pour récupérer leurs noms de domaines soit, dans le meilleur des cas, les récupéraient gratuitement. Cette fois, Dyslexic Domain va non seulement rendre les noms de domaines mais aussi les profits qu'il en a tirés. C'est un progrès important», a souligné Jean-Christophe Le Toquin, un autre avocat de Microsoft cité par le FT.

L'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle a annoncé cette semaine que le nombre de litiges concernant les noms de domaines Internet qu'elle avait eu à traiter avait augmenté de 25% en 2006.