Les logiciels publicitaires (adware) prennent le pas sur les logiciels espions (spywares) classiques. Cette tendance, amorcée quelques mois plus tôt, semble se confirmer actuellement, selon Panda Software.

Les logiciels publicitaires (adware) prennent le pas sur les logiciels espions (spywares) classiques. Cette tendance, amorcée quelques mois plus tôt, semble se confirmer actuellement, selon Panda Software.

Actuellement, les logiciels espions sont classés en trois catégories : les logiciels espions à proprement parler, dits classiques, les logiciels publicitaires et les programmes potentiellement indésirables (PUP). Les logiciels publicitaires ont la particularité d'afficher des publicités sur les ordinateurs infectés.

En janvier, les logiciels espions classiques ne représentaient plus que 6,5% des logiciels espions détectés par ActiveScan, la solution de Panda Software, alors que les logiciels publicitaires atteignaient plus de 65% des détections de cette catégorie de logiciels malveillants (malware).

De leur côté, les programmes potentiellement indésirables, catégorisés en tant que logiciels espions du fait de leur comportement similaire (ils s'installent en effet sur l'ordinateur à l'insu de l'utilisateur dans le but de nuire à son utilisation normale) ont représenté plus de 26% des logiciels espions détectés le mois dernier.

Gator occupe la première place du Top 10 des logiciels espions les plus détectés en janvier. Ce logiciel espion propose l'utilisation gratuite d'un logiciel en échange de l'affichage de publicités. Certaines versions de Gator remplacent même les bannières des sites web visités par des bannières créées par le code malicieux, observe Panda.

Lop est à la deuxième place du classement. Ce logiciel espion installe une fenêtre de recherche dans le navigateur Internet Explorer et ouvre une multitude de fenêtres intempestives. Ce code malicieux place également des raccourcis vers des sites web ciblés sur le bureau et dans la section «Favoris», puis remplace la page d'accueil du navigateur par une autre.

La troisième place du Top 10 des logiciels espions est occupée par MyWebSearch, un programme potentiellement indésirable qui ajoute une barre de recherche dans Internet Explorer. Cette barre de recherche donne alors uniquement les résultats de certains moteurs de recherche, par exemple Ask ou Google.

Winantivirus2006, à la quatrième place, fait référence à plusieurs variantes d'une même famille de logiciels malveillants. Une de ces variantes fait partie de la catégorie PUP qui exploite des vulnérabilités dans des fichiers ou des programmes pour télécharger d'autres variantes de logiciels malveillants, notamment le cheval de Troie Downloader.LHW. Une autre variante de Winantivirus2006 est un logiciel espion. «Les programmes potentiellement indésirables ne se contentent pas d'agacer les utilisateurs, ils téléchargent également des chevaux de Troie ou d'autres types de logiciels malveillants pour dérober les informations confidentielles des utilisateurs», explique Luis Corrons, le directeur technique de PandaLabs.

WUpd est un logiciel espion conçu pour recueillir des informations sur l'activité Internet des utilisateurs : sites web visités, recherches effectuées, etc. Le logiciel espion utilise ensuite ces informations pour afficher des publicités en rapport avec les préférences de l'utilisateur. De plus, WUpd peut se mettre à jour tout seul dès qu'une nouvelle version est disponible.

Situé à la sixième place du classement, nCase est un type de logiciel espion qui s'exécute en arrière plan et affiche des publicités selon les mots-clés saisis par l'utilisateur lors de sa navigation sur Internet.

SaveNow, à la septième place, se trouve un autre logiciel espion qui offre des informations météorologiques. En échange, l'utilisateur est contraint à afficher des publicités sur son ordinateur.

En huitème position ex-aquo il y a nCase, et de VideoActiveXObject. Ce dernier est un code malicieux conçu pour enregistrer les habitudes de navigation des utilisateurs et leur afficher des publicités ciblées suivant leurs préférences. Ce logiciel espion se connecte également à des sites web depuis lesquels il télécharge des logiciels malveillants sur les ordinateurs compromis.

Enfin, les deux dernières places du Top 10 sont occupées par Cws et SpySheriff, deux logiciels publicitaires qui affichent des bannières et pop-ups publicitaires pour le compte de leur créateur ou pour des tiers.