Une «iPod Battle» aura lieu demain soir au club Lambi, boulevard Saint-Laurent.

Une «iPod Battle» aura lieu demain soir au club Lambi, boulevard Saint-Laurent.

Une «iPod Battle» aura lieu demain soir au club Lambi, boulevard Saint-Laurent. Mélange de compétition sportive et de spectacle musical, ce concept importé des nuits de Paris attire ceux qui attendent plus d'un DJ qu'une simple bande sonore pour danser.

L'heure de la revanche a sonné pour Why Alex Why (incarné par le DJ Alexandre Lemieux) et Violaine (Roxanne Arseneault, animatrice sur les ondes de CISM).

L'an dernier, ils ont perdu de justesse le championnat de iPod Battle, lors de du troisième festival Pop Montréal. Mais ils comptent bien rendre aux champions en titre, Jean Bart et Linso Gabo, membres du duo Omnikrom, la monnaie de leur pièce.

«Le public doit s'attendre à l'humiliation totale d'Omnikrom : ce sera notre revanche complète. Ils vont y goûter, c'est clair», dit Alexandre Lemieux, déjà dans la peau de son personnage à quelques jours de l'événement. Selon lui, c'est une erreur d'arbitrage qui a coûté la victoire à son équipe lors de sa dernière rencontre avec Omnikrom. Outrés par l'injustice, ils ont réclamé une revanche. Et ils comptent bien la prendre pour de bon demain soir.

Depuis leur création dans un club branché de Paris il y a à peine un an, les iPod Battles se sont rapidement exportées de notre côté de l'Atlantique. À Montréal et Québec, les compétitions se multiplient.

Ce qui compte dans les iPod Battles, c'est autant la musique que la performance théâtrale et l'humour, complètement improvisés et sans prétention.

«Le fun, c'est l'originalité des pièces musicales qui sont choisies par les équipes, mais aussi leurs déguisements et leur gestuelle», résume Zélia Lefebvre, organisatrice de l'événement au sein du collectif de DJ A Fly Is on the Wall, qui a importé le concept ici.

«Ils donnent une prestation qui va plus loin que l'aspect musical. Une grande attention est portée à la personnalité de chaque joueur. Certains s'inventent des personnages vraiment amusants. Ça donne une ambiance très festive, à laquelle le public participe aussi.»

Les règles du jeu sont simples. Chaque ronde d'une vingtaine de minutes comprend quatre échanges de chansons puisées dans les iPod de chaque équipe, comme des salves musicales destinées à terrasser l'adversaire par leur originalité et surtout, leur popularité. À la fin de la ronde, c'est le public qui vote pour l'équipe gagnante en applaudissant. L'arbitre lit alors le résultat de l'applaudimètre (un simple appareil de mesure des décibels) et on passe à la ronde suivante. Ainsi de suite jusqu'en finale.

«La difficulté consiste à répondre à l'autre équipe avec des chansons qui restent dans le même style, mais plairont davantage au public. On peut aussi choisir une stratégie de rupture, par exemple en lançant AC/DC après un morceau de Madonna, mais c'est risqué. Comme on ne sait jamais ce que l'autre va répondre, on a l'impression de jouer à roche-papier-ciseau», explique Jean-Pierre Desnoyers, qui va participer à sa quatrième iPod Battles dans le château de glace du Carnaval de Québec, au sein du duo The Drag and The Queen. «Parfois c'est mon amie qui fait la Queen, parfois c'est moi», précise-t-il pour donner un avant-goût du spectacle.

Samedi 20 janvier, club Lambi, 4465, boulevard Saint-Laurent. Ouverture des portes à 21h. Musique DJ après l'événement, jusqu'à 3h. Entrée : 7 $.