L'engouement pour les Têtes à claques a forcé certaines institutions gouvernementales et scolaires à bannir le populaire site Internet.

L'engouement pour les Têtes à claques a forcé certaines institutions gouvernementales et scolaires à bannir le populaire site Internet.

En Ontario, le Conseil des écoles catholiques de langue française du centre-est (CECLFCE) a décidé, en décembre dernier, d'ajouter le site tetesaclaques.tv à sa liste noire. «La raison première, c'est que certains stéréotypes présentés sont contraires à notre mission éducative», a expliqué le surintendant du CECLFCE, François Massé.

À titre d'exemple, M. Massé a parlé d'un clip où une secrétaire a des «atouts physiques exagérés». Les propos vulgaires de certaines capsules ont également mené à la décision du conseil de bloquer l'accès au site pour ses 17 000 élèves et 2000 employés.

Du côté des trois commissions scolaires de l'Outaouais (des Draveurs, des Portages-de-l'Outaouais et au Coeur-des-Vallées), aucune n'interdit le site des Têtes à claques. Le directeur général de la commission scolaire au Coeur-des-Vallées (CSCV), Pierre Daoust, est d'ailleurs opposé à ce type de mesure. «Je fais partie de ceux qui croient que la censure n'est pas la meilleure façon d'éduquer», a-t-il mentionné, ajoutant : «Ce que l'élève ne verra pas à l'école, il le verra à la maison.»

Les élèves des écoles de la CSCV ne sont pas autorisés à visiter n'importe quel site en classe, mais ils peuvent naviguer où ils le veulent au cours des périodes libres, à l'exception des sites filtrés par un programme similaire au contrôle parental.

À Gatineau, les employés municipaux n'ont pas accès aux Têtes à claques mais, selon le porte-parole de la ville, Pascal Laplante, ce n'est pas ce site en particulier qui est visé. «Ça fait partie de la politique du service informatique, qui ne donne pas accès aux sites de médias en temps réel où il y a téléchargement de vidéos, comme les Têtes à claques et YouTube», a indiqué M. Laplante.

La navigation sur ces sites est notamment interdite pour ne pas causer une affluence qui pourrait ralentir les réseaux informatiques.

Même constat pour les 13 000 employés de Travaux publics Canada. Le porte-parole Pierre Manoni a indiqué que le Ministère dispose d'une «politique sur l'utilisation du réseau électronique» inspirée de celle du Conseil du Trésor.

La politique qualifie d'«inacceptables» certaines actions sur le Web, dont «l'utilisation personnelle d'Internet, notamment la webradio, les vidéos sur Internet, les jeux interactifs».

Les employés de Postes Canada sont pour leur part plus libres de leur navigation et ont accès à tetesaclaques.tv.

«À Postes Canada, on fait confiance aux gens», a mentionné le porte-parole de la société d'État, François Legault.

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