Avant d'entrer à leur réunion hebdomadaire, députés, ministres et sénateurs conservateurs sont obligés de laisser leur BlackBerry à la porte.

Avant d'entrer à leur réunion hebdomadaire, députés, ministres et sénateurs conservateurs sont obligés de laisser leur BlackBerry à la porte.

Il s'agit d'un autre signe que le contrôle des troupes est serré dans le gouvernement minoritaire de Stephen Harper.

Le BlackBerry est un petit gadget qui peut servir de téléphone cellulaire mais qui, surtout, assure un lien à l'Internet. Il permet de recevoir et d'envoyer des courriels de n'importe où.

Les réunions hebdomadaires des groupes parlementaires se tiennent derrière des portes closes et ce qui s'y dit doit demeurer secret.

De l'autre côté de la porte de la salle de réunion des conservateurs, il y a une boîte en bois. Tous les mercredis matin, chaque élu ou sénateur qui se présente à la réunion y dépose son BlackBerry.

À l'époque du gouvernement Chrétien, au plus fort de la querelle entre Paul Martin et Jean Chrétien, des députés libéraux envoyaient des courriels aux journalistes pour les informer de ce qui se disait à l'intérieur de leur réunion secrète. Tout de même, les libéraux n'ont jamais eu à laisser leur BlackBerry au vestiaire.

Le gouvernement Harper est manifestement plus sévère. La semaine dernière, un député ontarien était expulsé du caucus parce qu'il tient un blogue dans l'Internet. Le député Garth Turner doit, depuis, siéger comme indépendant.