La présidente du Conseil d'administration quitte le groupe plus vite que prévu «compte tenu de la perturbation que sa présence à notre conseil continuer de créer», explique Mark Hurd le directeur général.

La présidente du Conseil d'administration quitte le groupe plus vite que prévu «compte tenu de la perturbation que sa présence à notre conseil continuer de créer», explique Mark Hurd le directeur général.

Sommé de s'expliquer sur le fait de savoir s'il était ou non au courant de l'affaire des écoutes chez HP, le directeur général, Mark Hurd a préféré faire sauter un fusible.

Il a annoncé vendredi la démission de Patricia Dunn de la présidence et du conseil d'administration avec effet immédiat. Mark Hurd la remplacera. La semaine dernière, le constructeur californien avait annoncé que Patricia Dunn quitterait la présidence le 18 janvier et qu'elle resterait membre du conseil d'administration.

«Pour aller de l'avant, nous estimons qu'il est de l'intérêt de la société qu'elle (Dunn) s'efface, compte tenu de la perturbation que sa présence à notre conseil continuer de créer», indique le conseil d'administration de HP dans un communiqué.

HP a reconnu que Patricia Dunn a engagé des détectives dans le but de piéger un membre du conseil d'administration, contestataire indélicat, qui déballait un bon nombre de discussions confidentielles du groupe à la presse.

Ce qui a été fait. Le groupe a ainsi annoncé que la source des fuites était l'un des administrateurs, George Keyworth, auquel le conseil a demandé sa démission. Keyworth a refusé d'obtempérer et un autre administrateur, Tom Perkins, a rendu son mandat en signe de protestation.

Ce dernier a ouvertement accusé le groupe d'avoir illégalement enregistré des conversations téléphoniques et intercepté des courriers électroniques et demandé l'ouverture d'une enquête fédérale.

Le constructeur fait maintenant l'objet d'une enquête judiciaire pour savoir si son ex-présidente a utilisé des moyens illégaux pour enquêter sur la source des fuites, par exemple en utilisant de fausses identités pour obtenir des enregistrements téléphoniques de salariés et de journalistes.

HP a aussi annoncé la nomination de Bart Schwartz, un ancien procureur, pour mener une enquête indépendante sur les méthodes utilisées par le groupe de Palo Alto.

Pour autant, Mark Hurd est toujours sur la sellette. Il devra témoigner la semaine prochaine devant une sous-commission de la Chambre des représentants sur cette affaire.