Johnny «Jack Sparrow» Depp a beau sembler téméraire, les méchants pirates qu'il affronte dans la série de films Pirates of the Caribbean ne sont que virtuels. N'en déplaise à celles qui craignent pour sa vie.

Johnny «Jack Sparrow» Depp a beau sembler téméraire, les méchants pirates qu'il affronte dans la série de films Pirates of the Caribbean ne sont que virtuels. N'en déplaise à celles qui craignent pour sa vie.

Ceux qui ont vu le tout dernier Pirates of the Caribbean: Dead Man's Chest se souviennent des méchantes créatures à tentacules qu'affronte l'acteur.

Elles sont l'œuvre d'Eddie Pasquarello et de son équipe, qui ont mis plus de six mois à les intégrer aux côtés des vedettes…en chair et en os, celles-là.

Présent à la conférence Adapt2006 pour présenter son travail, Eddie Pasquarello a démontré ce que le studio Industrial Light & Magic sait faire. De la magie, littéralement.

Là, les caméras ont filmé un paysage de montagnes bien réel des Antilles. Son équipe et lui ont intégré au décor des montagnes plus escarpées, donnant un ton beaucoup plus dramatique à l'ensemble.

Ici, Johnny Depp marche vers la plage en direction d'une structure de bois, qui se transforme, après le passage de l'équipe de Pasquarello, en navire.

De véritables défis, semble-t-il. Quand Eddie Pasquarello explique la difficulté qu'un membre de son équipe a eue à modifier une scène dans laquelle des branches de palmiers sont en mouvement, plusieurs de ceux qui assistent à la présentation acquiescent.

L'homme est superviseur de la composition chez Industrial Light & Magic, une compagnie de LucasFilm.

«Les animateurs créent les images et les compositeurs les intègrent dans le film», explique Eddie Pasquarello.

Ainsi, c'est son équipe qui fait en sorte que Johnny Depp converse avec un personnage entièrement virtuel, Davy Jones. Ses tentacules, l'eau qui ruisselle de son chapeau: rien n'est vrai.

«Nous n'écrivons pas le film, mais nous aimons quand même lire les critiques pour voir ce qu'elles disent des effets numériques. Dans ce cas, même le Wall Street Journal a été confondu: il a parlé de personnage "partiellement réel et partiellement animé"»

Eddie Pasquarello explique que les compositeurs sont les derniers à intervenir dans la chaîne de production. Mais qui dit derniers à travailler sur un film dit parfois dernière minute!

En juin dernier, alors que le film devait être en salles au début juillet, les 80 compositeurs qui oeuvraient sur le film travaillaient douze heures par jour, six jours par semaine.

«Ce n'est pas si mal», dit Eddie Pasquarello, qui estime que le travail qu'il aura à faire sur le prochain Pirates of the Caribbean prendra moins de temps.

D'abord parce que celui-ci a été tourné en même temps que son prédécesseur. Ensuite parce que l'équipe commence à développer des techniques propres à cette production.

Mais déjà, Eddie Pasquarello voit les échéances arriver. «La troisième bande-annonce doit être prête dans quelques mois, c'est notre plus grand cauchemar!»