Voilà une curieuse histoire de mœurs que relate un journaliste du quotidien australien Sydney Morning Herald.

Voilà une curieuse histoire de mœurs que relate un journaliste du quotidien australien Sydney Morning Herald.

C'est l'histoire d'un blogue anonyme, qui relate la vie sexuelle d'un étranger avec des femmes chinoises originaires de Shanghai et dénonce la politique du sacro-saint parti communiste.

Comme prévu, ce dernier a provoqué une levée de boucliers dans l'empire du Milieu, en réalité il s'agirait d'une farce d'un genre douteux.

Intitulé «Sex and Shanghai», le blogue n'est plus accessible depuis le lundi 3 août.

L'affaire a atteint des sommets de stupidités. Selon plusieurs sources peu fiables, le blogue aurait été rédigé par un enseignant britannique d'une faculté de Shanghai se dissimulant sous le pseudonyme de ChinaBounder.

Le blogue doit sa célébrité à la haine qu'il a inspiré à un professeur de psychologie à l'Académie des sciences sociales de Shanghai. Un chinois répondant au nom de Zhang Jiehai.

Ce dernier a lancé une véritable chasse à l'homme sur son journal en ligne: «Internautes et compatriotes, si vous êtes des hommes avec des tripes et si vous respectez les femmes chinoises, alors rejoignez cette chasse à l'étranger immoral sur l'Internet ! Tous ensembles ! Nous devons trouver cette ordure et le virer de Chine».

Une curieuse crise de nerfs nationaliste pour un professeur de psycho... Dans tous les cas, cela semble fonctionner et plusieurs internautes chinois ont exprimé leur ressentiment, dénonçant l'obscénité étrangère…

Contacté par l'AFP lundi, le professeur Zhang a refusé de s'exprimer sur le contenu de ces messages et sur le possible canular dont lui-même aurait été victime, mais a indiqué que, d'après lui, l'auteur du site n'était «finalement pas anglais» et qu'il avait «probablement déjà quitté la Chine».

Un courriel publié sur le site donne plus de détails sur les auteurs du blogue. Il semble qu'il s'agisse plutôt d'une «performance» d'un groupe d'artistes. Le courrier électronique explique «Nous n'avons pas anticipé sur le degré de haine que soulèverait ce blogue» à la fin du courriel, il est précisé que Chinabounder est un groupe de personnes composé d'un britannique, d'une australienne de deux chinois et d'une japonaise.