Le groupe Internet américain Google vient de modifier les règles d'utilisation de son portail de communautés Orkut au Brésil et d'en interdire l'accès aux moins de 18 ans.

Le groupe Internet américain Google vient de modifier les règles d'utilisation de son portail de communautés Orkut au Brésil et d'en interdire l'accès aux moins de 18 ans.

«S'il vous plaît, utilisez le service de manière responsable (...). Les contenus illégaux ne seront pas tolérés et seront supprimés», avertit Google dans sa page «orkut.com».

Le Ministère public fédéral de Sao Paulo avait demandé à Google, à plusieurs reprises, d'éliminer les pages Orkut qui incitent à la violence, au racisme et à la discrimination et diffusent la pornographie et la pédophilie. Il avait demandé également des sanctions, voire sa fermeture au Brésil, l'accusant d'oculter le nom des utilisateurs pratiquant ce type de délits.

Google s'était engagé en mai dernier à retirer d'Orkut les pages qui faisaient l'apologie de ce type de délits et à remettre à la justice brésilienne les données des utilisateurs de ces communautés. Mais il n'a rien fait jusqu'à présent.

La semaine dernière, le parquet de Sao Paulo a réclamé 130 millions de réals (61 millions de dollars) «pour dommage moral collectif» à Google et lui a infligé des amendes quotidiennes jusqu'à ce qu'il respecte les ordres judiciaires.

Dans les nouvelles «modalités d'utilisation» d'Orkut, Google se réserve le droit de modifier ou de mettre fin au service «pour n'importe quelle raison» et également de «modifier les termes actuels d'utilisation régulièrement et sans avis préalable».

«Il faut avoir 18 ans ou plus pour utiliser le service orkut.com», stipule Google. Il établit l'interdiction d'utiliser «le service à une quelconque fin illégale non autorisée» et rappelle que «les utilisateurs d'autres pays se sont engagés à respecter toutes les règles locales en rapport avec la conduite en ligne».

Dans la liste des pages Orkut à éliminer figurait notamment une page sur l'organisation criminelle «Premier Commando de la Capitale» (PCC) qui avait déclenché fin mai une vague de violences qui s'est soldée par 180 morts.