Plus de 2000 domaines comportant des marques appartenant à Microsoft sont enregistrés quotidiennement... et illégalement! L'éditeur a lancé deux nouvelles procédures contre des individus qui ont usurpé des noms de produits Microsoft dans des noms de domaines. Mais ne se trompe-t-il pas de cible ?

Plus de 2000 domaines comportant des marques appartenant à Microsoft sont enregistrés quotidiennement... et illégalement! L'éditeur a lancé deux nouvelles procédures contre des individus qui ont usurpé des noms de produits Microsoft dans des noms de domaines. Mais ne se trompe-t-il pas de cible ?

Cybersquatter ou Typosquatter, deux noms pour une même dérive, celle de détourner des noms et marques afin de tromper l'attention des internautes. Une pratique qui tend à se multiplier au moment où la publicité en ligne s'impose à la majorité des annonceurs et où le «pay-per-clic», la rémunération au clic, est devenu une véritable source de revenus pour ceux qui savent l'exploiter.

En la matière, la place de leader qu'occupe Microsoft sur le marché informatique, mais aussi sur Internet, en fait une cible privilégiée de ces dérives mafieuses, à l'image de freemsnhotmail.com, détournement du nom de la messagerie Microsoft Hotmail.

Cette pratique des cybersquatters, qui n'hésitent pas à contourner ainsi les plus grandes marques en déposant des noms de domaines fantaisistes mais trompeurs pour l'internaute inattentionné, s'appuie tout d'abord sur l'absence de véritable contrôle lors des dépôts – automatisés - de noms sur la toile, mais surtout sur la puissance des noms de marques dans les recherches en ligne sur les moteurs de recherche.

Freemasnhotmail.com, par exemple, couvre free, msn, hotmail, ainsi que free msn, free hotmail et msn hotmail.

Mais cette pratique est aussi à l'origine d'une autre dérive, un marché parallèle des noms de domaine visant la surenchère. À ce titre, Internet Identity affirme que plus de 2000 noms de domaine comportant des marques appartenant à Microsoft sont déposées quotidiennement, et pour 75 % d'entres eux chez des registraires professionnels reconnus.

S'appuyant sur le Anticybersquatting Consumer Protection Act de 1999 - qui prévoit une peine jusqu'à 100 000 dollars pour les personnes qui auraient enregistré un nom de domaine identique, similaire ou dérivé d'une marque existante dans le but d'en faire un profit – Microsoft vient de déposer deux plaintes devant la Justice américaine.

La première contre trois individus qui ont déposé 324 noms de domaines ciblant l'éditeur ; la seconde contre un californien qui a enregistré 85 noms de domaines reprenant directement Microsoft.