Accrochez-vous à votre siège, ça va bouger. C'est ce que promet D-Box aux cinéphiles avec sa technologie qui brasse les fauteuils. Mais c'est aussi ce qui risque d'arriver avec la petite entreprise de Longueuil, qui se voit propulsée dans les ligues majeures par une entente avec le géant américain Fox.

Accrochez-vous à votre siège, ça va bouger. C'est ce que promet D-Box aux cinéphiles avec sa technologie qui brasse les fauteuils. Mais c'est aussi ce qui risque d'arriver avec la petite entreprise de Longueuil, qui se voit propulsée dans les ligues majeures par une entente avec le géant américain Fox.

D-Box a annoncé hier que Twentieth Century Fox Home Entertainment intégrera sa technologie sur certains de ses DVD, une première pour l'entreprise. D-Box conçoit des systèmes de simulation de mouvement qui permettent aux amateurs de cinéma maison d'ajouter une nouvelle dimension à leur expérience en faisant bouger leur fauteuil de façon synchronisée avec l'action du film.

«On passe un peu du "middle of nowhere Longueuil" à une reconnaissance internationale», s'enthousiasme Claude McMaster, président et chef de la direction de D-Box.

En louant certains DVD de Fox -surtout les films d'action, de science-fiction et d'horreur-, vous trouverez donc bientôt une option «D-Box» dans le menu.

En l'activant, vous ferez rouler du code informatique programmé à Longueuil par un des 24 employés de l'entreprise.

Ceux-ci ont écouté le film et pensé à des commandes qui feront bouger le siège des cinéphiles en fonction de ce qui se déroule à l'écran.

Pour vibrer avec le film, vous devrez évidemment acheter l'équipement de D-Box. Pour l'instant, celui-ci est intégré à un fauteuil spécial qui coûte entre 7000 et 10 000$ US.

Bien sûr, M. McMaster espère que cette option sur le DVD piquera la curiosité des cinéphiles et les poussera à acheter le système.

«À partir d'aujourd'hui, notre logo va apparaître sur des pochettes de DVD. Je ne sais pas si vous réalisez la visibilité et la notoriété que cela va amener. Il y a beaucoup de monde qui aimerait avoir son logo sur une pochette qui est distribuée à plusieurs millions d'exemplaire», souligne aussi M. McMaster, qui espère que l'initiative de Fox conduira d'autres studios à adopter la technologie à leur tour.

M. McMaster compare sa technologie avec celle du son «Dolby Surround», dont on peut bénéficier si on a le bon équipement. Prochaine étape: diminuer le coût du système pour conquérir le «marché de masse». «On s'en vient avec un produit qui va s'intégrer dans la majorité des fauteuils», dit M. McMaster.

Vigen Ghazarian, de Sprott Securities, est le seul analyste qui suit la compagnie. Il anticipait la signature d'une telle entente, et avait souligné dans un rapport daté du 6 juillet qu'elle fournirait à D-Box une «visibilité énorme et serait susceptible de faire progresser l'entreprise dans toutes les directions».

Le marché a peu réagi hier: l'action de D-Box, qui s'échange sur le TSX croissance, a gagné un cent pour clôturer à 24 cents.

B-Box, qui est aussi présente dans le marché des jeux d'arcade, a enregistré un chiffre d'affaires d'un peu plus de trois millions de dollars l'année dernière. Elle avait conclu l'année avec une perte nette de 2,36 millions.