La Commission européenne doit se prononcer mercredi 12 juillet sur de nouvelles amendes qu'elle souhaite imposer à Microsoft pour n'avoir pas encore respecté sa condamnation de 2004 pour abus de position dominante, a indiqué vendredi un porte-parole de l'exécutif européen.

La Commission européenne doit se prononcer mercredi 12 juillet sur de nouvelles amendes qu'elle souhaite imposer à Microsoft pour n'avoir pas encore respecté sa condamnation de 2004 pour abus de position dominante, a indiqué vendredi un porte-parole de l'exécutif européen.

«Cette question est inscrite à l'ordre du jour de la réunion hebdomadaire de la Commission, mercredi prochain», a déclaré au cours d'un point de presse à Bruxelles le porte-parole de la commissaire à la Concurrence, Neelie Kroes.

Une modification de dernière minute de l'ordre du jour de la réunion des membres de la Commission est toutefois toujours possible.

La Commission pourrait imposer des astreintes à Microsoft pouvant aller jusqu'à 2 millions d'euros par jour. Le montant de l'amende sera calculé rétroactivement à compter du 15 décembre 2005, date où Mme Kroes a officiellement posé un ultimatum à Microsoft. Elle pourrait atteindre plus de 400 millions d'euros.

En mars 2004, à l'issue d'une enquête marathon de plus de cinq ans, l'exécutif européen avait condamné le numéro un mondial des logiciels à une amende record de 497 millions d'euros pour pratiques anticoncurrentielles.

Dans le même temps, il avait exigé de Microsoft qu'il commercialise une version de son système d'exploitation Windows sans le logiciel audio et vidéo Media Player et qu'il divulgue à ses concurrents la documentation technique nécessaire au dialogue de leurs produits avec Windows.

Plus que l'amende, dont Microsoft s'est déjà acquitté, ces «mesures correctives» avaient irrité au plus haut point le groupe de Redmond (nord-ouest des États-Unis), qui depuis traîne les pieds et tarde à obtempérer.

Lassée des tergiversations de Microsoft, Neelie Kroes avait haussé le ton en décembre et mis le groupe en demeure de se plier une fois pour toutes à ses exigences. Elle l'avait alors menacée d'astreintes journalières car selon elle, la documentation technique fournie par l'entreprise était aussi «insuffisante qu'inadaptée».