L'imposition d'une amende par la Commission européenne à Microsoft, qui n'a pas respecté sa condamnation en 2004 pour abus de position dominante, paraît quasiment inévitable, a laissé entendre la commissaire à la Concurrence Neelie Kroes.

L'imposition d'une amende par la Commission européenne à Microsoft, qui n'a pas respecté sa condamnation en 2004 pour abus de position dominante, paraît quasiment inévitable, a laissé entendre la commissaire à la Concurrence Neelie Kroes.

«Je ne peux pas imaginer d'autre solution», a déclaré la commissaire, en visite jeudi à Berlin, interrogée sur la décision de la Commission d'infliger une amende au géant américain de l'informatique. Aucun Etat membre ne s'oppose au principe d'une pénalité financière, a-t-elle ajouté, précisant toutefois que la décision finale allait être prise de façon collégiale.

La Commission va rendre son verdict prochainement, les experts en concurrence devant se réunir lundi pour décider du montant des astreintes journalières à imposer à Microsoft. Mme Kroes n'a pas précisé de chiffre mais la somme de 2 millions d'euros par jour circule à Bruxelles.

En mars 2004, à l'issue d'une enquête marathon de plus de cinq ans, l'exécutif européen avait condamné le numéro un mondial des logiciels à une amende record de 497 millions d'euros pour pratiques anticoncurrentielles. Dans le même temps, il avait exigé de Microsoft qu'il commercialise une version de son système d'exploitation Windows sans le logiciel audio et vidéo Media Player et qu'il divulgue à ses concurrents la documentation technique nécessaire au dialogue de leurs produits avec Windows.

Plus que l'amende, dont Microsoft s'est déjà acquitté, ces «mesures correctives» avaient irrité au plus haut point le groupe de Redmond (nord-ouest des États-Unis), qui depuis traîne les pieds et tarde à obtempérer.