Microsoft, premier fabricant de logiciels au monde, devrait mettre la main sur Yahoo! Inc. pour tenter de rattraper Google sur le marché mondial des publicités sur Internet, une affaire de 26 milliards de dollars américains, soutient un analyste de Merrill Lynch.

Microsoft, premier fabricant de logiciels au monde, devrait mettre la main sur Yahoo! Inc. pour tenter de rattraper Google sur le marché mondial des publicités sur Internet, une affaire de 26 milliards de dollars américains, soutient un analyste de Merrill Lynch.

En acquérant Yahoo, le site Web américain le plus visité, Microsoft obtiendrait instantanément la plus grosse part de la publicité en ligne, écrivait vendredi dans une note Justin Post, un analyste de Merrill Lynch établi à San Francisco.

La compagnie issue de la fusion présenterait le deuxième moteur de recherche en importance sur le Web, derrière Google, ajoutait-il.

«L'empiétement potentiel de Google sur le marché principal de logiciels de Microsoft, en tirant parti de sa rentabilité sur Internet pour financer des investissements dans le domaine des logiciels, représente un risque d'affaire à long terme», selon M. Post.

À l'heure actuelle, Microsoft investit dans sa division MSN pour tenter d'occuper une plus grande partie du marché de la publicité sur Internet et la compagnie attendra probablement de voir si ses efforts sont récompensés avant de songer à une acquisition, avance M. Post.

Microsoft aurait avantage à éliminer un grand concurrent, ce qui lui permettrait du même coup de réduire les coûts partagés en acquérant Yahoo, de Sunnyvale, en Californie.

Vendredi, le titre de Yahoo a pris 2,2 % à 31,37 $US à la Bourse Nasdaq. Avant la journée d'hier, l'action avait plongé de 22 % cette année. De son côté, le titre de Microsoft a cédé presque 1,7 % à 22,50 $US et avant la journée d'hier, il était en recul de 13 % cette année.

Microsoft aurait des obstacles à surmonter pour acquérir Yahoo, selon M. Post, y compris l'incertitude parmi les investisseurs. D'autre part, il se peut que les fondateurs de Yahoo, Jerry Yang et David Filo, ne veuillent pas vendre, ajoute-t-il.