Steve Ballmer, PDG de Microsoft, est à Wall Street cette semaine pour rencontrer des analystes et des investisseurs dans une tentative afin d'atténuer les critiques qui l'accusent de faire fi des actionnaires de la compagnie.

Steve Ballmer, PDG de Microsoft, est à Wall Street cette semaine pour rencontrer des analystes et des investisseurs dans une tentative afin d'atténuer les critiques qui l'accusent de faire fi des actionnaires de la compagnie.

Ainsi, le patron du premier fabricant mondial de logiciels passera deux jours à New York et à Boston pour prononcer des discours et pour tenir des réunions en petits comités dans un effort pour persuader les actionnaires que son nouveau programme de dépenses contribuera à faire grimper le prix de l'action.

«Il ne passe pas suffisamment de temps à prêter l'oreille aux gens actifs sur les marchés de capitaux», lance Michael Holland, qui participe à la gestion de 4 milliards US en actifs à titre de président de Holland & Co. et qui possède des actions de Microsoft depuis 1995.

«Ce que je veux entendre, dit-il, c'est jusqu'à quel point il écoute. Je veux voir comment il s'en tire en n'étant pas sur la défensive et n'adoptant pas une attitude de confrontation, mais en étant intéressé à écouter ce que les gens ont à dire.»

M. Ballmer, qui tiendra des rencontres avec des investisseurs à New York aujourd'hui et à Boston demain, n'a jamais rien fait de semblable au cours des six années depuis qu'il est à la barre de Microsoft, a indiqué Tom Pilla, porte-parole de Microsoft.

Les investisseurs souhaitent qu'il écoute les conseils visant à hausser le prix de l'action en se servant des liquidités de Microsoft, une affaire de 34,8 milliards US, pour racheter des actions de la compagnie.

Le titre de Microsoft, de Redmond, dans l'État de Washington, a atteint sa plus basse valeurs en trois ans et demi.

Cette année, parmi les titres les moins performants du Dow Jones, l'action de Microsoft se classe au troisième rang. Vendredi, l'action avait perdu deux cents à 23,72 $US à la Bourse NASDAQ avant le congé du Memorial Day. Hier, le titre a perdu 2,4 % à 23,15 $US.

Cette baisse a incité au moins quatre importants actionnaires à réclamer des rachats d'actions pouvant atteindre 100 milliards US.

M. Ballmer, 50 ans, s'est également attiré des critiques en raison de sa décision d'augmenter les dépenses pour de nouveaux produits et des acquisitions au cours du prochain exercice financier.

Au cours du dernier mois, des actionnaires se sont plaints de ces deux questions à des subordonnés de M. Ballmer.

Un rachat de l'ampleur que réclament Alan Fournier, gestionnaire de patrimoine, et Joseph Rosenberg, de Loews Corp., serait le plus important de l'histoire. M. Ballmer avait déjà dévoilé la plus importante remise de capital jamais effectuée il y a moins de deux ans.

Il dispose encore de 6 milliards US du programme de rachat de 30 milliards US annoncé en 2004, année où M. Ballmer avait également versé un dividende non récurrent de 32 milliards US.