L'Institut international de la Presse (IPI) a adopté mardi à Edimbourg une résolution appelant la Chine à arrêter de censurer l'Internet et à libérer les journalistes et les internautes dissidents actuellement en détention.

L'Institut international de la Presse (IPI) a adopté mardi à Edimbourg une résolution appelant la Chine à arrêter de censurer l'Internet et à libérer les journalistes et les internautes dissidents actuellement en détention.

La résolution, adoptée à l'unanimité par les participants au congrès annuel de l'IPI dans la capitale écossaise, demande également à la Chine de «lever toutes les restrictions empêchant une presse ouverte et libre dans ce pays».

Selon l'IPI, qui regroupe des journalistes et des dirigeants des médias du monde entier, il y a plus de 130 millions d'internautes en Chine, deuxième pays après les Etats-Unis pour le nombre d'internautes.

«Le gouvernement chinois travaille sérieusement avec des sociétés étrangères désireuses de pénétrer sur le lucratif marché chinois pour créer des logiciels empêchant les citoyens chinois d'obtenir des informations sur les droits de l'Homme et la démocratie», dit la résolution.

L'IPI exhorte ces sociétés étrangères à «ne pas coopérer avec la censure» et à «ne pas fournir d'informations sur les utilisateurs qui pourraient servir à poursuivre des journalistes».

Au moins 30 personnes sont actuellement détenues en Chine pour des délits d'opinion, selon l'Institut. Parmis elles, un journaliste du Straits Times (Singapour), Ching Cheong, accusé d'espionnage, et Zhao Yan, employé par le New York Times.

Pour l'IPI, «tout progrès en Chine est empêché par l'exploitation cynique que fait le gouvernement de la technologie occidentale, par une législation inutile et l'encouragement à l'autocensure».

En janvier dernier, le moteur de recherche Google avait été critiqué pour avoir accepté de respecter la loi chinoise sur la censure lorsqu'il avait lancé son service en Chine.

Les congressistes ont pu dimanche, au cours d'un débat sur Internet, entendre un dirigeant de Google, Krishna Bharat, expliquer que le choix pour Google était de donner 99% de l'information en Chine ou de ne pas être présent du tout dans ce pays.

«En tant que fournisseur d'information, empêcher les gens d'accéder à l'information ne paraît pas un bon choix», a dit M. Bharat.