Ils sont faciles à reconnaître : les yeux pochés, le teint hagard, un tic nerveux à la commissure des lèvres. Des symptômes qui, parmi d'autres, pointent vers un comportement obsessionnel qui les pousse à passer le plus clair de leur temps devant leur écran d'ordinateur, à naviguer sur le World Wide Web sans but précis, uniquement parce que c'est la chose qui les intéresse le plus au monde.

Ils sont faciles à reconnaître : les yeux pochés, le teint hagard, un tic nerveux à la commissure des lèvres. Des symptômes qui, parmi d'autres, pointent vers un comportement obsessionnel qui les pousse à passer le plus clair de leur temps devant leur écran d'ordinateur, à naviguer sur le World Wide Web sans but précis, uniquement parce que c'est la chose qui les intéresse le plus au monde.

Tout autant que le jeu compulsif, le tabac, l'alcool ou les beignes de Tim Horton's, cette obsession maladive n'est pas incurable. Mais, et il y a un mais, se tirer de cette ornière est pratiquement impossible sans aide extérieure.

Il n'y a pas, que je sache, de programmes officiels pour mettre un terme à cette obsession, comme on en voit pour le tabac ou le jeu compulsif.

Paradoxalement, un accro d'Internet doit se tourner vers le Web pour tenter de rejoindre le monde des vivants. Le Center for Online Addiction (www.netaddiction.com/index.html) offre une lueur d'espoir et des conseils précieux aux internautes qui veulent se débarrasser de leur funeste habitude. En visitant ce site, ils feront les premiers pas en vue d'une guérison éventuelle.

Le Center for Online Addiction est un site commercial américain, donc en anglais, qui propose avant tout (à fort prix d'ailleurs) d'organiser des sessions de counseling, en consultation personnelle, au téléphone ou par clavardage. Le groupe, fondé en 1995 par la Dre Kimberly Young, prétend traiter les personnes aux prises avec le cybersexe, la pornographie, le jeu en ligne, même la fréquentation excessive des sites comme eBay, ainsi que des conseils aux parents dont les enfants sont aux prises avec les mêmes problèmes.

Comment savoir si vous êtes déjà accro du Web ou si vous glissez dangereusement sur la pente ? Tout dépend de votre caractère et de votre perception du phénomène. Certains se disent obsédés parce qu'ils naviguent pendant 20 heures chaque semaine sur Internet, d'autres insistent qu'ils n'ont aucun problème avec le double du temps passé sur le Web.

Le Center for Online Addiction propose une série de questions-réponses qui situent clairement le problème, ainsi qu'un auto-examen comportant 20 questions permettant d'évaluer l'étendue des dommages causés.