Un joueur sur Playstation 3 à Tokyo contre un Parisien utilisant un ordinateur PC, rejoints dans une partie en ligne par un Sud-Africain équipé d'un téléphone portable: l'idée de jeux vidéo «multi-plate-forme» fait son chemin, ont souligné jeudi des experts du secteur.

Un joueur sur Playstation 3 à Tokyo contre un Parisien utilisant un ordinateur PC, rejoints dans une partie en ligne par un Sud-Africain équipé d'un téléphone portable: l'idée de jeux vidéo «multi-plate-forme» fait son chemin, ont souligné jeudi des experts du secteur.

Le secteur des jeux vidéo est aujourd'hui très compartimenté: il ne sert à rien d'essayer de mettre un DVD de Sony Playstation 2 dans un PC ni a fortiori dans une Xbox du concurrent Microsoft. Cela pourrait changer à l'avenir, et dans un premier temps grâce aux jeux en réseau, ont indiqué des professionnels lors du salon mondial du jeu vidéo E3 de Los Angeles.

D'abord pour des raisons économiques, a expliqué Laura Fryer, directrice du groupes des technologies avancées de la compagnie fondée par Bill Gates, qui prévoit pour très bientôt des jeux compatibles via réseau entre PC, console Xbox 360 et téléphones portables.

«Nous allons dans cette direction. Les jeux sont devenus tellement chers à réaliser, et il y a telle multiplication des plate-formes que ce sera la seule façon de survivre» pour les développeurs, a-t-elle affirmé.

Même constat pour John Smedley, président de Sony Online Entertainment, qui annonce pour sa part des jeux jouables en même temps en ligne «sur Playstation 3, PC et PSP«, la console portable de l'entreprise japonaise.

Mais pour Richard Garriott, créateur d'«Ultima», l'un des premiers jeux de rôle en ligne, l'émergence de jeux multi-plate-forme pose le défi de l'adaptation à des machines dont les performances n'auront rien à voir entre elles, synonyme de nivellement vers le bas.

Se disant «sceptique» sur une telle convergence, M. Garriott souligne que pour fonctionner, elle doit offrir quelque chose de valable en terme de plaisir aux joueurs. «J'attends que quelqu'un propose le logiciel 'qui tue'», a-t-il résumé.