L'Amérique s'inquiète des dérives du piratage et place la Chine et la Russie à la tête de ses préoccupations. Ces deux pays seraient en effet les chefs de file des dérives du piratage des technologies et de l'innovation américaines.

L'Amérique s'inquiète des dérives du piratage et place la Chine et la Russie à la tête de ses préoccupations. Ces deux pays seraient en effet les chefs de file des dérives du piratage des technologies et de l'innovation américaines.

Le rapport du «Congressional International Anti-Piracy Caucus», une commission qui accueille 73 membres influents du Congrès des États-Unis, pour l'année 2005 est sans appel pour ces deux pays, et 12 autres sont dans la ligne de mire des sénateurs.

Washington les accuse de ne pas protéger effectivement les droits à la propriété intellectuelle, et de ne pas renforcer leur législation pour appliquer ces droits et poursuivre les contrevenants.

Pour le sénateur Joe Biden, le coût annuel du piratage pour l'économie américaine serait de 15 milliards de dollars. Pire encore, vendrait s'y ajouter la perte annuelle d'un milliard de dollars de taxes qui n'alimentent pas les caisses des Etats et de l'administration fédérale.

Un manque à gagner qui pour le sénateur prive les grandes villes américaines de 13 000 officiers de polices qui ne patrouillent pas dans leurs rues…

La Chine et la Russie auraient représenté à elles seules pour l'industrie américaine en 2005 une perte de droits d'auteur de 4 milliards de dollars.

La Commission du Congrès appelle à une plus forte concertation avec les pays qu'elle pointe du doigt. Après La Chine et la Russie viennent le Mexique et le Canada (pourtant les deux premiers partenaires des États-Unis!), puis l'Inde et la Malaisie.

Et surtout, comme l'a indiqué le sénateur Adam Schiff, «Les États-Unis doivent exercer leur influence…»

Le piratage de logiciels

Evaluation des pertes des éditeurs de logiciels selon la Business Software Alliance) (BSA).

L'association a estimé en 2004 la perte mondiale des éditeurs à 32 milliards de dollars, dont 8 milliards pour la seule zone Asie-Pacifique.

En Chine, toujours selon la BSA, 90 % des logiciels seraient piratés, et 87 % en Russie.