Au moment où les experts du département américain de la justice commencent à considérer avec intérêt l'ouverture du code de Windows Server, Microsoft pourrait avoir à répondre à de nouvelles plaintes contre la fonction «Welcome Center» de Vista.

Au moment où les experts du département américain de la justice commencent à considérer avec intérêt l'ouverture du code de Windows Server, Microsoft pourrait avoir à répondre à de nouvelles plaintes contre la fonction «Welcome Center» de Vista.

Dans le cadre des négociations engagées depuis 2002 avec la division antitrust du département américain de la justice, Microsoft a joué la même surenchère qu'avec la Commission européenne en abattant la carte de l'ouverture du code de Windows.

Le géant du logiciel s'est vu prier de licencier les informations clés des protocoles de son système d'exploitation. Il propose désormais de compléter ces licences avec du code additionnel de Windows Server proposé gratuitement.

Microsoft joue la montre

À la différence du scepticisme de la Commission européenne, la démarche semble avoir séduit le juge de district Colleen Kollar-Kotelly, qui préside l'affaire.

Paradoxalement, les efforts de Microsoft jouent au profit de l'éditeur. En effet, Microsoft joue la montre en répondant au coup par coup et toujours à la limite du temps imparti aux demandes des officiels.

Mais surtout, il ne répond pas précisément aux demandes et joue sur des tableaux multiples pour miser sur une surenchère parfois marginale. En l'occurrence, les acteurs de l'affaire se heurtent à une difficulté majeure liée à la documentation des sources fournie par Microsoft.

En effet, les experts sont rares, et la réunion d'une commission chargée de tester et de vérifier la documentation fournie par l'éditeur frôle la 'mission impossible'. Autant de temps précieux gagné par Microsoft !

Après Windows, au tour de Windows Vista

Mais Microsoft n'échappe pas à l'attention soutenue de ses détracteurs et concurrents, qui ont trouvé un nouveau cheval de bataille pour prolonger le dossier antitrust : le futur remplaçant de Windows, XP, Windows Vista.

Ce dernier intègre une fonction «Welcome Center», objet des nouveaux griefs des opposants de Microsoft.

Cette fonction s'active lors du premier démarrage, la première fois qu'un utilisateur met en route son ordinateur ou qu'il installe Vista. À cette étape, et officiellement uniquement celle là, l'utilisateur se verra proposer d'affiner ses préférences d'utilisation.

Mais la page qui s'affichera pourra aussi contenir un panneau sur lequel des partenaires choisis par Microsoft (et payants ?) pourront afficher des offres «complémentaires» de matériels ou logiciels, autrement dit des publicités.

On imagine que les partenaires de Microsoft – l'éditeur serait en discussion avec une vingtaine de fabricants de PC – vont se bousculer au portillon pour s'afficher sur cet espace très privilégié et unique dans la vie d'un système d'exploitation, ses dix premières minutes de vie.

Un espace si privilégié que l'on comprend aussi pourquoi les concurrents s'y opposent et crient au monopole!