Initialement développé par IBM, Sony et Toshiba, le processeur Cell de la future console de jeu PlayStation 3 devrait dès le troisième trimestre être décliné sur un serveur IBM au format blade (lame).

Initialement développé par IBM, Sony et Toshiba, le processeur Cell de la future console de jeu PlayStation 3 devrait dès le troisième trimestre être décliné sur un serveur IBM au format blade (lame).

L'idée n'est pas nouvelle, IBM l'avait évoqué dès la présentation de Cell. Rien d'ailleurs, hormis le positionnement marketing grand public adopté initialement, ne s'oppose à adopter ce processeur dans un serveur.

D'ailleurs, le cœur de Cell est un PowerPC.

En revanche, c'est avec un de ces raccourcis dont il a le secret qu'IBM a présenté Cell comme un «multi core». Le processeur dispose en réalité d'un cœur PowerPC unique, secondé par des «mini cœurs» intégrés sur la puce et dédiés au multimédia (graphisme, son, etc.), qui d'ailleurs semblent pour certains être difficiles à maîtriser, au point que même Sony sur la PS3 ne les exploite pas tous !

On voit ici la dimension que pourrait apporter Cell sur un serveur, qui devrait très probablement être dédié à des applications de rendu graphique complexe.

Ted Maeurer, ingénieur dédié au développement de Cell, l'a d'ailleurs confirmé au Wall Street Journal en précisant que la technologie Cell s'appliquait tout particulièrement au streaming de données, comme la vidéo numérique ou l'imagerie médicale.

Cependant, les premiers clients des serveurs Cell risquent de se heurter à une difficulté qui laisse planer quelques doutes sur le devenir de Cell dans le monde des serveurs. En effet, cette technologie va nécessiter d'écrire les applications !

Certes, comme l'affirme IBM, 350 sociétés ont interrogé le fabricant sur sa technologie Cell. Mais il y a un monde entre demander une documentation technique et acquérir un produit qui va nécessiter de ré écrire la roue…

Cell pourrait séduire, pourtant. Mercury Computer Systems, unique partenaire d'IBM sur les serveurs à avoir pris le risque d'adopter le processeur, développerait actuellement une gamme de produits spécialisés dans l'imagerie... pour les militaires.

Quant à IBM, le constructeur a tout à gagner à proposer sa technologie, puisque les clients qui prendront le risque d'acquérir un serveur Cell devront inévitablement passer par Big Blue pour les assister dans leurs développements. Et pour IBM de retomber sur ses pieds, ou plutôt sur son approche de service !